"On n'a rien appris" : une association écologiste déçue par les annonces d'Emmanuel Macron
La Programmation pluriannuelle de l'énergie a été présentée par le chef de l'Etat, mardi matin. A la sortie, Stephen Kerckhove, délégué général d'Agir pour l'environnement, a "le sentiment qu'on fait du surplace".
"Vous avez appris des choses ? Moi rien." Au téléphone, Stephen Kerckhove a du mal à cacher sa déception. Le délégué général d'Agir pour l'environnement attendait "beaucoup plus" de la très attendue Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) présentée par le chef de l'Etat, mardi 27 novembre dans la matinée.
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Franceinfo : Que retenez-vous du discours d'Emmanuel Macron ?
Stephen Kerckhove : Pas grand-chose, pour ne pas dire rien du tout. Ce discours, c'est un coup pour rien, son discours était un discours vide de sens. Ce n'est pas à la hauteur du président. On ne réglera pas la question de la transition écologique en créant une ribambelle de commissions. On attendait des mesures concrètes, on n'a rien appris. Ça suffit.
Qu'attendiez-vous par exemple ?
Qu'il nous explique clairement comment il comptait faire pour que la fiscalité écologique soit orchestrée et plus subie. Là, il a mélangé la chèvre écologique et le chou nucléaire. C'est une caricature du macronisme en fait : on parle de nucléaire et en même temps d'énergies renouvelables.
Le chef de l'Etat annonce que les taxes sur les carburants vont s'adapter aux fluctuations des prix pour en limiter l'impact. Qu'en pensez-vous ?
On est en train de gérer de façon très marginale la problématique des "gilets jaunes". Emmanuel Macron n'a pas compris ce qu'ils disent. Eux veulent plus de justice fiscale. La TIPP [taxe intérieure sur les produits pétroliers] flottante, ce n'est pas leur priorité…
Sur le nucléaire, le président a réaffirmé l'engagement de l'Etat de réduire à 50% la part du nucléaire dans l'électricité d'ici à 2035. Cela doit vous rassurer ?
Mais il n'a fait que réaffirmer ce qu'il avait déjà dit. Il n'y a rien de neuf. On va donc continuer à se battre pour que nos idées soient entendues par l'Elysée et notamment celle qui nous tient le plus à cœur : la redistribution de la fiscalité écologique qui est collectée. A nos yeux, il y a urgence.
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