"On nous donne le pouvoir de nous exprimer" : à Villiers-le-Bel, des habitants ont tenu l'une des premières réunions du grand débat national
La commune de Villiers-le-Bel, dans le Val d'Oise, a organisé l'une des premières réunions du grand débat national.
"Est-ce que tout le monde est bien installé ?" lance l'un des animateurs du grand débat national. À Villiers-le-Bel, dans le Val d'Oise, la concertation voulue par Emmanuel Macron a commencé dès mercredi 16 janvier, lors d'un conseil de quartier. La rencontre, l'une des premières en France, s'est tenue dans une école primaire du quartier Derrière-les-Murs, qui avait connu des émeutes en 2005.
"Il faut aller à l'essentiel"
Pendant 45 minutes, une cinquantaine d'habitants du quartier se sont rassemblés face à un rapporteur. "Il faut qu'on s'organise sur les thèmes sur lesquels on doit travailler". Parmi ceux qui reviennent le plus souvent, il y a notamment la fiscalité. Un homme propose de "remettre l'ISF", une femme s'interroge sur "comment redonner du pouvoir d'achat dans une ville comme Villiers-le-Bel".
"C'est important de venir pour que notre parole puisse être vraiment prise en compte, on nous donne le pouvoir de nous exprimer, raconte une participante. Et on espère surtout que parmi les propositions qu'on a pu faire, certaines soient suivies d'effets. On est là pour ça". Cette habitante de Villiers-le-Bel assure que les habitants ont encore plein d'idées, "mais malheureusement le temps imparti est court et on ne peut pas tout dire. Il faut aller à l'essentiel".
Discret au fond de la salle, Jean-Louis Marsac, le maire divers-gauche de Villiers-le-Bel, n'a pas raté une miette de ces échanges. "Je suis extrêmement content et fier, y compris de l'organisation de ce débat. J'ai trouvé des habitants qui ne se connaissaient pas pour beaucoup d'entre eux, et qui ont pu discuter de thèmes assez divers", raconte-t-il. "Il y a le débat national mais il y a aussi plein d'idées pour le programme municipal l'année prochaine, ça tombe très bien on va les récupérer", sourit le maire de la commune qui regrette tout de même la faible mobilisation : "Il n'y a pas eu beaucoup de monde, mais on est content de ce débat."
La ville de Villiers-le-Bel va organiser quatre autres réunions de ce type avant d'envoyer les contributions dans une enveloppe à l'Élysée.
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