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Vidéo Gilets jaunes : arrêté au pied de l'Arc de triomphe, ce couple de quadragénaires retournera manifester le 8 décembre

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Envoyé spécial. Gilets jaunes : arrêté au pied de l'Arc de triomphe, ce couple de quadragénaires retournera manifester le 8 décembre
Envoyé spécial. Gilets jaunes : arrêté au pied de l'Arc de triomphe, ce couple de quadragénaires retournera manifester le 8 décembre Envoyé spécial. Gilets jaunes : arrêté au pied de l'Arc de triomphe, ce couple de quadragénaires retournera manifester le 8 décembre (ENVOYÉ SPÉCIAL / FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Au cœur d’une crise inédite, "Envoyé spécial" a tendu le micro à quelques-uns de ces Français qui ont endossé des "gilets jaunes". Laurence, 48 ans, a connu sa première garde à vue après avoir été arrêtée, avec son compagnon, au pied de l'Arc de triomphe, lors du rassemblement du 1er décembre 2018. Elle semble bien décidée à retourner manifester le 8 décembre.

Laurence, 48 ans, a été arrêtée à 19 heures au pied de l'Arc de triomphe. Elle fait partie des 412 personnes interpellées le samedi 1er décembre 2018 lors d'un rassemblement des "gilets jaunes" émaillé de violences et de saccages, dont celui du monument historique situé en haut des Champs-Elysées.

Pour la première fois de sa vie, Laurence s'est retrouvée en garde à vue. Elle a écopé d'un rappel à la loi, dont elle montre la notification à la caméra d'"Envoyé spécial". L'acte mentionne une "participation à un affrontement violent". "On m'a fait comprendre que si je revenais pour manifester, si j'étais prise, ça pourrait mal se passer pour moi." Dans quelles conditions a-t-elle été arrêtée ? Alors qu'elle était "dans les escaliers de l'Arc de triomphe", seule solution, selon elle, pour se protéger des "nombreuses bombes lacrymogènes lancées sur [eux]".

Un couple avec trois enfants qui se dit étranglé par la vie chère

Jugé pour "destruction de biens matériels", Michael, le compagnon de Laurence, a été placé sous contrôle judiciaire pendant un an. Deux fois par semaine, il devra signer à la gendarmerie de son lieu de résidence. Ses samedis sont bloqués de 11 heures à minuit, et il a interdiction de contacter les personnes avec qui il était ce 1er décembre. "Je n'ai rien fait, donc je trouve que c'est un peu abusé, réagit-il. J'étais au mauvais endroit au mauvais moment... Ils font leur boulot aussi, mais c'est malheureux d'en arriver là."

Comme un pied de nez, devant le Palais de justice, le couple ressort ses gilets jaunes. Avant d'aller récupérer la voiture où ils ont dormi la veille du dernier rassemblement. Laurence travaille dans une association d'aide aux personnes handicapées. Elle gagne 1 400 euros par mois. Michael, lui, est agent de maintenance intérimaire, pour 1 500 euros. Avec trois enfants, ils se disent étranglés par la vie chère. Où seront-ils samedi 8 décembre ? "En manifestation gilets jaunes."

Extrait de "Gilets jaunes, l'onde de choc", un reportage à voir dans "Envoyé spécial" le 6 décembre 2018.

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