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Vidéo "Gilets jaunes" : "Trop intelligents, trop techniques, trop subtils"... Quand la majorité s'excuse et se cherche des excuses

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Excuses majorité V5
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Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Selon plusieurs députés La République en marche, si la majorité a fait des erreurs, c'est parce que les Français n'ont pas compris les mesures mises en place.

Lundi 10 décembre, lors de son allocution, Emmanuel Macron(Nouvelle fenêtre) a répondu à la colère des "gilets jaunes(Nouvelle fenêtre)". Le président de la République a fait son mea culpa et promis des mesures pour apaiser les tensions. "Je prends ma part de cette responsabilité. Il a pu m'arriver de vous donner le sentiment que ce n'était pas mon souci, que j'avais d'autres priorités. Je sais aussi qu'il m'est arrivé de blesser certains d’entre vous par mes propos", a-t-il assuré avec la volonté de rétablir le dialogue.

Les membres de La République en marche ont eux aussi présenté leurs excuses. La majorité a "péché", ont concédé Aurore Bergé, députée LREM des Yvelines, le 10 décembre sur la chaîne Public Sénat(Nouvelle fenêtre), et Stanislas Guerini, délégué général LREM, dans Le Parisien(Nouvelle fenêtre). Elle a "commis des erreurs", a avoué lundi Gilles Legendre(Nouvelle fenêtre), président du groupe LREM à l’Assemblée nationale.

Une "volonté d'aller extrêmement vite"

Mais dans la foulée de leurs excuses, ils ont tenté de se justifier. Selon Gilles Legendre, les membres de la majorité ont été "trop intelligents, trop subtils, trop techniques dans les mesures du pouvoir d'achat". D'après Stanislas Guerini, ils ont été "trop technocrates, trop éloignés des réalités des Français".

Et quand ils n'étaient pas trop en avance pour les Français, ils allaient trop vite pour eux. "On a péché par cet excès de sincérité et de volonté d'aller extrêmement vite sur les réformes", a expliqué Aurore Bergé. Enfin, dernière excuse, ce n'était pas de leur faute, mais des gouvernements précédents, à en croire Amélie de Montchalin, députée LREM de l'Essonne, dimanche, sur France Inter : "La complexité des mesures qu'on a pu mettre en place, c'est aussi le fruit de 40 ans d’empilement de mesures."

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