: Vidéo "Il n'y a pas pire pour les déficits publics qu'un pays fracturé", juge François Bayrou
Le président du MoDem a défendu, mardi, "un investissement sur l'unité du pays", tout en maintenant "la lutte contre les déficits publics" comme une nécessité.
"Il y a des moments dans la vie où il faut faire des investissements pour que le futur devienne possible", a réagi le président du MoDem, mardi 11 décembre sur franceinfo.
Interrogé sur une hausse possible du déficit public, due au financement des mesures annoncées par Emmanuel Macron face à la crise des "gilets jaunes", François Bayrou a estimé qu'"il n'y a pas pire pour les déficits publics qu'un pays fracturé". C'est un "investissement sur l'unité du pays", a-t-il poursuivi, insistant toutefois sur "la nécessité de lutter contre les déficits publics".
Pour autant, faut-il déroger à la règle européenne des 3% du PIB de déficit ? "Sans doute y aura-t-il des interrogations à cet égard, de la politique de la Banque centrale européenne (BCE) par exemple", a répondu François Bayrou. "Quand vous regardez par exemple le travail de la Banque centrale américaine, le travail de la Banque centrale japonaise, où le chômage est à 3% et à 2%, et que chez nous, dans toute l'Europe, on a un chômage à 9% (...), il faut que les pays européens, entre eux, se posent la question de savoir quels sont les buts à atteindre", a-t-il déclaré. Selon le président du MoDem et maire de Pau, "on peut définir les buts et les enjeux de la BCE pour ajouter à ses missions le plein emploi".
Par ailleurs, "ce que le président de la République a dit est très important et c'est un nouvel acte qui s'ouvre", a jugé François Bayrou. "Il est très important que les choses changent et s'apaisent" sur le terrain, a-t-il ajouté
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