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Vidéo On a retrouvé les "gilets jaunes" qui ont hué Emmanuel Macron à la préfecture du Puy-en-Velay

Publié
Temps de lecture : 2min
Article rédigé par Matthieu Mondoloni, franceinfo
Radio France

Le chef de l'État a été pris à partie mardi 4 décembre par une poignée de "gilets jaunes" en colère. 

Au lendemain de la visite houleuse d'Emmanuel Macron au Puy-en-Velay, où une partie des bâtiments de la préfecture avait brûlé samedi 1er décembre pendant les manifestations des "gilets jaunes", franceinfo a retrouvé ceux qui ont hué le président. 

C’est par un contact, sympathisant de leur mouvement, qu’ils ont appris la venue d’Emmanuel Macron au Puy-en-Velay. Ils ont immédiatement pensé que le président allait se rendre à la préfecture, et ont donc décidé de s’y donner rendez-vous, discrètement. "Quand il est sorti de la préfecture, dans sa voiture, il a ouvert la vitre et moi, j'ai été le premier à l'avoir remarqué", explique Cyril, 28 ans, ouvrier. "Il a essayé de nous faire signe, et j'ai crié 'Macron démission', le slogan qu'on crie depuis le début", poursuit-il. 

"Ils nous a nargués, on se devait de l'accueillir comme ça"

Les "gilets jaunes" ont d'abord vu le chef de l'État traverser à pied la cour d’honneur de la préfecture, ils sont alors une dizaine près des grilles à l’extérieur. "Ils nous a nargués", assure Élodie, 25 ans. "Il s'est mis à la fenêtre, il nous regardait, mais avec un air méprisant, on se devait de l'accueillir comme ça", poursuit la jeune femme.

Les manifestants l’ont suivi en courant sur le boulevard attenant. Le cortège présidentiel est alors pris dans la circulation, ce qui oblige les gardes du corps d’Emmanuel Macron à sortir de leurs véhicules.

On a tous pété un câble quoi, et moi le premier. Donc quand j'ai vu sa voiture je me suis jeté dessus

Roger

Gilet jaune

"Du coup juste derrière une voiture de sécurité m'a heurté, je suis sorti de mes gonds et je me suis retrouvé à la gendarmerie", explique-t-il.

Un état de colère qui a provoqué ce coup de sang. "Il ne veut pas nous entendre, et bien là, il a été obligé", concluent ces "gilets jaunes" avant de rejoindre le rond-point qu’ils occupent depuis maintenant bientôt trois semaines.

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