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Vidéo Violences policières : les allers-retours de l'exécutif

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Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions

Le président de la République et le gouvernement peinent à trouver leur voix au sujet des violences policières.

"Aucune complaisance." Après avoir été, pendant de longs mois, critiqué en raison des violences policières, le gouvernement a semblé vouloir changer son discours. 

"On ne fait pas de croche-pied à l'éthique. Sauf à s'abaisser et à abaisser la police", a déclaré Christophe Castaner, ministre de l'Intérieur, lors de ses vœux à la police nationale, début janvier. Quelques jours plus tôt, une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux montrait un policier faire un tacle à une manifestante, en marge d'un défilé de "gilets jaunes" à Toulouse. Une première pour le ministre, qui, à l'instar des autres membres du gouvernement, soutenait jusque-là sans réserve les forces de l'ordre lors de ses interventions publiques. 

Un nombre record de saisines de l'IGPN

Mais la multiplication de vidéos et témoignages de ce genre a poussé l'exécutif à revoir ses éléments de langage. "Il y a eu des images, il y a aujourd'hui des affaires dans lesquelles je ne veux pas me prononcer, elles sont devant la justice, mais des comportements qui ne sont pas acceptables ont été vus ou pointés. (…) Je ne veux pas que cela atteigne la dignité de la profession, pour cela il ne faut aucune complaisance", renchérissait, dans la foulée, Emmanuel Macron, lors d'un déplacement à Pau.  

La porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, a rappelé dimanche 19 janvier qu'il y avait "beaucoup de saisines, beaucoup d'enquêtes qui sont en cours actuellement, de transmissions au parquet qui ont été réalisées". "Je refuse qu'on jette l'opprobre sur nos policiers, parce que ce sont des hommes et des femmes qui font un travail de très grande qualité", a-t-elle ajouté.

Au 31 décembre, 217 enquêtes avaient été confiées à l'IGPN par le parquet de Paris. Dix-neuf ont entraîné l'ouverture d'une information judiciaire, deux ont débouché sur des procès en correctionnelle et 68 ont fait l'objet d'un classement sans suite. Les autres sont en cours à l'IGPN ou en cours d'analyse au parquet.

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