Air France-KLM : l'offensive des Pays-Bas
L'action Air France-KLM qui dévisse sur les marchés, et un conseil d'administration réuni en urgence : ce sont les conséquences de l'offensive lancée par les Pays-Bas. Le gouvernement néerlandais est entré au capital de l'alliance pour peser davantage sans prévenir personne. Une opération mal perçue côté français.
C'est un énorme coup de tonnerre qui a secoué, mardi 26 février dans la soirée, Air France-KLM, quand à 20 heures, le ministre des Finances néerlandais improvise une conférence de presse pour une annonce surprise. "Afin de garantir les intérêts néerlandais de la meilleure façon possible, le gouvernement a décidé de prendre une part dans le groupe Air France-KLM. Nous avons acquis, ces derniers jours, 12,68% du capital du groupe", a annoncé Wopke Hoekstra.
Les syndicats d'Air France redoutent une bataille des États
Les Pays-Bas veulent ainsi peser davantage dans la gestion de KLM, alors que le patron néerlandais a manqué d'être éjecté la semaine dernière par la direction parisienne. Mais ce raid boursier n'est pas du goût du gouvernement français. Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des Comptes publics, a estimé qu'il fallait que "les États se mêlent le moins possible de la marge d'une grande entreprise comme celle-ci". De leur côté, les syndicats d'Air France redoutent une bataille des États dans la gouvernance de l'entreprise. Un conseil d'administration extraordinaire est en cours depuis la fin de matinée mercredi 27 février, à Roissy (Val-d'Oise).
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