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Migrants : des chauffeurs de Flixbus accusés de ne pas laisser monter des personnes noires dans leurs cars

Après les accusations du maire de Bayonne, une enquête interne est lancée pour déterminer si certains conducteurs de bus Flixbus ont procédé à des contrôles d'identité discriminants.

Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Pays Basque
Radio France
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Temps de lecture : 1min
Un voyageur de Flixbus, le 24 octobre 2018. (LEYLA VIDAL / MAXPPP)

"Une enquête interne va être lancée" et "si ces faits sont avérés, il y aura des sanctions", assure la compagnie Flixbus mardi 20 novembre à France Bleu Pays Basque, en répondant aux accusations du maire (UDI) de Bayonne Jean-René Etchegaray qui a alerté le procureur de la République de discriminations raciales présumées par des conducteurs de car.

Des personnes noires non acceptées à bord

L'élu dit avoir constaté que certains conducteurs "n'acceptent pas que montent à bord des personnes de couleur noire" et que "les blancs ne se faisaient pas demander des pièces d'identité" alors que "les noirs se voyaient demander la justification de leur identité".

"Une enquête interne va être menée", promet le porte-parole de la compagnie Raphaël Daniel.

Flixbus est une compagnie qui ne tolère aucun agissement à caractère raciste ou discriminant sur ses lignes. Si ces faits sont avérés, évidemment, on prendra les mesures nécessaires afin de faire cesser ça

Raphaël Daniel, porte-parole de la compagnie Flixbus

à France Bleu Pays Basque

La compagnie assure n'avoir donné aucune consigne à ses conducteurs et précise qu'ils "n'ont pas le droit de procéder à des contrôles d'identité", mais qu'ils "ont le droit de vérifier si le billet nominatif correspond bien au passager qui se présente et donc charge à lui de fournir une pièce d'identité". Le porte-parole précise que cela s'applique "à tous les passagers du bus, et non à des personnes ciblées".

La compagnie dénonce une pression des autorités

Après que 19 migrants ont été interceptés par les douaniers à bord d'un car Flixbus allant de Bayonne à Paris le lundi 12 novembre, la compagnie dénonce la "pression" des autorités qui lui disent que "si on facilite le transport de migrants, nous sommes dans une situation d'aide à l'entrée sur le territoire français de personnes en situation irrégulière, passible de sanctions".

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