: Vidéo "Gilets jaunes" : Jacqueline Gourault reconnaît "un mouvement qui vient de loin" et prône la "pédagogie"
La ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, Jacqueline Gourault, était l'invitée de "Dimanche en politique" dimanche 18 novembre.
Jacqueline Gourault était sur le plateau de "Dimanche en politique" dimanche 18 novembre pour répondre aux questions de Francis Letellier. Au lendemain de la journée de mobilisation nationale des "gilets jaunes", la ministre est attendue au tournant. Jacqueline Gourault ne se dit "pas surprise" par les manifestations, estimant que "c'est un mouvement qui vient de loin".
"Je vis dans un département rural et je connais bien l'évolution de la société et des territoires", argue-t-elle, pointant les problèmes de "désertification médicale" et de "paupérisation due à la crise agricole". Selon elle, "il faut faire en sorte d'apporter des réponses, faire de la pédagogie" avec les manifestants. En ce sens, la ministre assure que "le président de la République va intervenir devant les maires de France", qu'il recevra à l'Elysée prochainement.
"Rien n'a été fait durant des années"
Pour ce qui est des motifs de mécontentement des "gilets jaunes", la hausse du prix des carburants en premier lieu, la ministre défend la politique du gouvernement, qui vise à "poursuivre une politique qui répond aux inquiétudes de nos concitoyens et permet la transition écologique", évoquant une "urgence". Elle rappelle en outre que "rien n'a été fait durant des années", épinglant le gouvernement précédent et l'ancienne ministre de l'Environnement, Ségolène Royal pour leur inaction. Aussi, elle estime que le gouvernement actuel doit "trouver les moyens de mieux expliquer [sa] politique (...) parce qu'il y a un certain nombre de choses qui sont faites et qui ne sont pas assez vues, connues".
Elle rappelle que sur les 34 milliards d'euros que rapporte la taxe sur les carburants, 18% reviennent aux régions, qui sont libres de redistribuer l'argent à leurs administrés sous forme d'aides kilométriques défiscalisées. Concernant la manifestante décédée samedi 17 novembre, renversée par une automobiliste, et les centaines de blessés à déplorer, Jacqueline Gourault présente ses condoléances et y voit "le fait de manifestations spontanées", soulignant que le gouvernement avait présenté les "risques" que cela pouvait engendrer.
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