Pénurie de carburant : fausses infos et vraies inquiétudes
Alors que les professionnels du BTP ont entrepris le blocage de dépôts pétroliers depuis vendredi 29 novembre, combien de dépôts pétroliers restent bloqués mardi 3 décembre ? Combien de stations sont-elles réellement à sec et y a-t-il vraiment un risque de pénurie de carburant ?
Les ruptures de stock de carburants, liées aux blocages des dépôts pétroliers par les professionnels du BTP, sont localisées principalement dans l'ouest de la France. Mais dans combien de stations exactement ? Mardi 3 décembre, une carte sur internet recense, pour tout le pays, 380 stations-service en rupture totale et 386 en rupture partielle. Des chiffres qui sont réfutés par Francis Pousse, président des distributeurs de carburants du CNPA, qui compte, lui, 200 stations en rupture partielle : "Ce sont des chiffres d'applications collaboratives, qui sont renseignés par les internautes au fil de l'eau, et pas forcément mis à jour en continu."
Un risque de pénurie liée aux comportements des automobilistes
Alors, y a-t-il un risque avéré de pénurie ? Il semble que non. Actuellement, sur les 200 dépôts de carburants que compte la France, seuls trois seraient bloqués, comme à Lorient (Morbihan). Finalement, le problème ne vient-il pas du comportement des automobilistes qui se ruent à la pompe ? La réponse oui, explique Francis Pousse : "On a vu ce week-end des ventes multipliées par deux ou par trois sur des stations qui ne sont pas réapprovisionnées."
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