Pénurie de carburant : la grève reconduite mardi, réunion d'urgence à Matignon lundi soir
A 18 heures lundi, 29,4% des stations-service étaient en difficulté au niveau national, a annoncé sur franceinfo la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher.
La CGT et la direction de TotalEnergies ne sont pas parvenues à s'entendre, en dépit d'appels répétés du gouvernement à négocier sur les salaires et à cesser les blocages provoquant une grave pénurie de carburant. La CGT a reconduit son mouvement de grève jusqu'au mardi 11 octobre, tandis que la grève se poursuit également dans les deux raffineries françaises d'Esso-ExxonMobil.
Du nord au sud de la France, les mêmes scènes se reproduisent : des stations fermées, d'interminables files d'attente et des prix en hausse. A 18 heures lundi, 29,4% des stations-service étaient en difficulté au niveau national, a annoncé sur franceinfo la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher.
"Si une légère amélioration est constatée dans les Hauts-de-France, passant de 54,8% hier à 48,4% aujourd'hui, et en Ile-de-France, passant de 44,9% hier à 33,9% aujourd'hui, d'autres difficultés apparaissent sur le territoire, y compris dans des zones qui ne sont pas concernées par le mouvement social en cours comme la façade Atlantique", a annoncé le ministère dans un communiqué.
Le remplissage de jerrycans interdit en France
Face aux difficultés d'approvisionnement dans les stations-service, tous les préfets vont recevoir l'instruction, mardi, d'interdire la vente et l'achat de carburant dans un récipient de type bidon ou jerrycan, a appris franceinfo auprès du ministère de la Transition énergétique.
Après le Vaucluse, les préfectures du Var et des Alpes-de-Haute-Provence ont annoncé à leur tour, lundi soir, que les particuliers ne pourraient pas prendre plus de 30 litres de carburant dans les stations-service de ces départements, pour "permettre au plus grand nombre de se ravitailler".
La Première ministre, Elisabeth Borne, a réuni lundi soir quatre ministres pour "faire le point sur l'état des discussions" entre les entreprises et les syndicats. Emmanuel Macron a de nouveau appelé lundi les directions des groupes pétroliers et les syndicats à "la responsabilité", en soulignant que "le blocage" des dépôts de carburant n'était "pas une façon de négocier".
En attendant une embellie, le gouvernement a débloqué des stocks stratégiques de carburants, et TotalEnergies importe des carburants pour compenser l'arrêt de deux de ses trois raffineries.
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