Pénurie de carburant : le quotidien de plus en plus difficile d’une infirmière libérale
Alors que le gouvernement a ordonné les premières réquisitions mercredi 12 octobre, certains ne peuvent plus attendre. C'est le cas d’une infirmière libérale qui doit effectuer des tournées quotidiennes dans une zone rurale près de Nancy pour prendre soin de ses patients.
Chaque jour, Joëlle Albertini, infirmière libérale depuis 13 ans en Meurthe-et-Moselle, parcourt 200 km pour visiter ses patients. Avec la pénurie d’essence, son quotidien est devenu plus que difficile. "Là, je suis à 300 km d’autonomie (...) on fait une moyenne de 200 km par jour donc voilà, d’ici demain, si je ne fais pas le plein, ça va être compliqué", explique-t-elle. Ses patients sont majoritairement des personnes âgées ou des enfants ne pouvant se déplacer.
"On a qu’à mourir"
Si les professionnels de santé ne sont pas priorisés à la pompe, Joëlle va devoir faire des choix. "Il va falloir prioriser les soins de tout ce qui est obligatoire comme les injections (..) sans insuline, c’est des complications", détaille l’infirmière. "Si on a plus d’infirmières, on n’a plus rien, on a qu’à mourir", peste une de ses patientes. Ce soir, Joëlle dormira à son cabinet pour économiser 40 km d’essence.
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