Grève du 12 décembre à la SNCF : le trafic sera "normal" pour les TGV et légèrement perturbé pour les trains régionaux jeudi

Deux organisations syndicales sur quatre ont levé leur préavis, vendredi, après avoir signé un accord avec la direction.
Article rédigé par franceinfo
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Un TGV à la gare de Lyon, à Paris, le 9 décembre 2024. (QUENTIN DE GROEVE / AFP)

La grève à la SNCF n'aura que peu d'impact sur la circulation des trains, jeudi 12 décembre, avec un "trafic normal" annoncé pour tous les TGV et de légères perturbations pour les trains régionaux, a annoncé le groupe ferroviaire, mardi. L'entreprise prévoit "huit trains sur dix" en moyenne sur les lignes régionales, pour lesquelles les prévisions détaillées seront dévoilées d'ici mercredi à 17 heures.

A l'approche des fêtes, la CGT-Cheminots et SUD-Rail ont appelé à une grève illimitée à partir de mercredi à 19 heures. Les syndicats demandent aux salariés de se mobiliser contre le démantèlement annoncé de la filiale fret, l'éclatement de l'entreprise en filiales privées, ainsi que l'ouverture à la concurrence des lignes régionales.

Le préavis – initialement déposé par tous les syndicats représentatifs de l'entreprise – a finalement été levé par la CFDT et l'Unsa, vendredi, après la signature d'un accord avec la direction. Mais les deux organisations ne sont pas majoritaires dans l'entreprise, contrairement à la CGT et SUD-Rail. Les deux syndicats avaient respectivement recueilli 32,44% et 18,67% lors des dernières élections professionnelles en 2022, contre 22,1% pour l'Unsa-Ferroviaire et 15,94% pour la CFDT, rapportait BFMTV.

Les deux centrales ont décidé de lever leur préavis, car elles ont estimé avoir obtenu suffisamment de garanties pour les 4 500 salariés transférés vers deux filiales au 1er janvier. Les cheminots pourront ainsi conserver l'ensemble de leurs droits pendant 36 mois, le temps de négocier un nouveau cadre de travail dans les nouvelles sociétés créées, Hexafret et Technis. Concernant la partie TER, la direction du groupe ferroviaire s'est engagée à maintenir les droits des cheminots pendant 24 mois, au lieu de 15 jusqu'à présent. La sécurisation de l'emploi, c'est-à-dire l'impossibilité d'être licencié, a également été obtenue pour tous les salariés, y compris les contractuels.

Une faible mobilisation le 19 novembre

"Compte tenu de tous ces éléments, du fait qu'on est dans un contexte où il n'y a pas de gouvernement en face (...), il vaut mieux suspendre maintenant et voir comment la mise en place concrète de tout ça va se passer", quitte à reprendre le conflit au printemps si les promesses ne sont pas tenues, a fait savoir le secrétaire général de la CFDT-Cheminots, Thomas Cavel. De son côté, la CGT estime dans un communiqué que les propositions faites par la direction sont "insuffisantes". Quant à la situation du gouvernement, elle estime qu'en "maintenant une pression forte", cela lui permettra d'avoir "plus de capacité à peser sur le futur ministre des Transports".

Début novembre, Fabien Villedieu, le secrétaire fédéral de SUD-Rail, affirmait sur franceinfo que la probabilité que les cheminots soient en grève à Noël était de "moins de 1%". "Si le 11 décembre la grève est suivie, en quatre jours, c'est plié et on aura gagné", prévenait le syndicaliste. En revanche, si la grève n'est pas suivie ce jour-là, "en trois jours, on aura repris le travail", poursuivait-il. De plus, la grève du 19 novembre, présentée comme un "ultimatum" avant le mouvement reconductible de décembre, avait peu mobilisé : seul un cheminot sur quatre avait effectivement cessé le travail, d'après la CGT.

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