Grève à la SNCF : la bataille de la communication se fait sur le terrain
Cinq ministres ont pris la parole dimanche 8 avril à propos de la réforme de la SNCF. Sur le terrain, les cheminots aussi mènent leurs opérations de communication, et vont à la rencontre des voyageurs.
Il faut le reconnaître, ils n'ont pas la tâche facile. Alors que le mouvement de grève perlée à la SNCF entame son quatrième jour lundi, certains cheminots tentent d'expliquer leurs revendications. Dimanche matin, à Toulouse, ils étaient plusieurs sur le marché à aller à la rencontre de la population. Quelques fois, ils arrivent à convaincre du bien-fondé de leur mobilisation. "On entend souvent parler de statut dans les médias, mais il n'y a pas que la question du statut, il y a aussi la question du service public, du désenclavement des petites lignes", peut-on entendre expliquer un cheminot. Défendre la grève pour les uns, expliquer la réforme pour les autres.
Les ministres au créneau
Depuis quelques jours, opposants et gouvernement se livrent une bataille de communication. Dernière offensive en date ce matin, avec des ministres qui investissent la scène médiatique. Dans le Journal du Dimanche, Nicolas Hulot a signé une tribune en faveur du renouveau du rail français. Edouard Philippe, lui, faisait la une du Parisien et lançait : "Tout le monde doit savoir notre détermination à aller au bout". Quant à la ministre du Travail, elle a pris le temps de détailler tout ce qui ne fonctionne pas à la SNCF. "Il faut constater de façon réaliste la situation, avec des trains dont la fréquence et la régularité se dégradent, des infrastructures qui ne sont pas au point", a affirmé Muriel Pénicaud. Opposants et partisans ont le temps de s'écharper : le conflit social doit durer trois mois.
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