Grève du 5 décembre : que va changer la réforme des retraites pour les agents de la SNCF et de la RATP ?
Jeudi 5 décembre, jour de la grève contre la réforme des retraites, la mobilisation la plus forte est attendue du côté de la SNCF et de la RATP. Les cheminots et les conducteurs veulent défendre leur régime spécial de retraite et ils s'agacent d'être souvent qualifiés de "privilégiés". Alors, dans quelles conditions partent-ils à la retraite et qu'en sera-t-il après la réforme ?
Fini les horaires de nuit dans la région parisienne et dans l'est de la France. Pascal Deschamps a pris sa retraite il y a deux ans et demi. Après quelques années dans le privé, il a été conducteur pendant 26 ans au service de fret de la SNCF, le transport de marchandises. Il est parti à 53 ans. "C'est sûr que le matériel a évolué, mais les horaires sont toujours les mêmes. Je ne vois pas comment, dans quelques années, une personne normalement constituée de 55 ans pourra conduire un train", explique-t-il, faisant référence à la grève du 5 décembre, qui vise à protester contre la fin du régime spécial de la SNCF, prévue dans la réforme des retraites.
Des agents qui n'ont pas le sentiment d'être privilégiés
À la retraite, sa pension est de 1940 € net par mois. Il ne se sent "pas du tout" privilégié et estime plutôt être passé à côté de ses enfants et de ses petits-enfants. Avec la réforme des retraites, les cheminots se rapprochent du régime général. Par exemple, les conducteurs nés après 1981 devront cotiser 43 ans pour bénéficier d'une retraite à taux plein. Des durées de cotisations qui augmentent, un âge de départ plus tardif, les agents de la RATP sont eux aussi concernés.
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