Grève SNCF : entre exaspération et fatalisme, les usagers se confient
Après sept semaines de mobilisation des cheminots, le fatalisme gagne de plus en plus de voyageurs ce mercredi 23 mai.
Il est 7 heures du matin, ce mercredi 23 mai. Sur les quais du RER D à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), après sept semaines de mobilisation, seul un train sur trois circule. Des dizaines de voyageurs doivent patienter : "Je suis obligé de me réveiller deux heures en avance", s'agace l'un d'entre eux. Certains trains sont en retard, voire supprimés... Mais selon la plupart des usagers, plus besoin de jouer des coudes pour monter dans les rames, comme au début de la grève.
Sept autres épisodes de grève.
À l'intérieur, les voyageurs restent néanmoins serrés. Au bout du 11e épisode de grève, pour certains, les nerfs commencent à lâcher : "Il y en a marre, je suis fatigué, j'ai mal aux pieds, je prends des coups dans le train quand c'est bien rempli ! C'est infernal, ce n’est pas possible qu'on continue comme ça". L'agacement dans les trains, mais aussi sur la route : juste devant la gare de Villeneuve-Saint-Georges, un ralentissement géant. Selon les automobilistes, c'est l'autre conséquence de la grève des cheminots : "Ça a un impact sur la route, il y a énormément de monde : moi qui habite sur Paris et qui travaille en banlieue, je mets de 2h à 2 h30 sur le trajet aller, et la même chose sur le retour", confie l'un d'entre eux. Les syndicats de la SNCF ont prévu sept autres épisodes de grève. Sauf changement, le mouvement doit durer jusqu'à la fin du mois de juin.
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