Grève à la SNCF : la société de covoiturage BlaBlaCar va expérimenter des trajets en autocar
Trois trajets sont concernés : Paris-Lille, Paris-Rouen et Paris-Rennes. La société va travailler avec des compagnies locales, qui mettront leurs véhicules et leurs chauffeurs à disposition des membres de BlaBlaCar.
Après BlaBlaCar, Blablabus ? A partir de vendredi, la société de covoiturage va expérimenter un service de transport en autocar pour faire face à la "hausse exceptionnelle de la demande" liée à la grève à la SNCF. "La première idée, c'est d'offrir une solution de mobilité aux passagers qui sont en recherche" d'alternative "en ce moment", explique Nicolas Brusson, cofondateur et directeur général.
Trois axes concernés : Paris-Lille, Paris-Rouen et Paris-Rennes
La start-up française va proposer des trajets aller-retour en autocar sur les trois axes "les plus prisés" : Paris-Lille dès vendredi, Paris-Rouen à partir de lundi et enfin Paris-Rennes à partir du vendredi 13 avril. Ces trajets seront proposés les vendredis, dimanches et jours de grève, "à des prix fixes comparables à ceux du covoiturage", selon Nicolas Brusson. Son entreprise s'est associée à des compagnies de cars locales qui mettront leurs véhicules et chauffeurs à la disposition des membres de BlaBlaCar.
En proposant des places "sur ces trois routes, on va être capables de remplir ces autocars assez rapidement", a avancé le directeur général, optimiste, précisant que ce service serait en phase d'expérimentation pendant la période des grèves.
Les demandes de covoiturages ont été multipliées par dix mardi
Ce nouveau service vient conforter les offres de covoiturage sur des courts et longs trajets, qui ont vu leur activité bondir en raison des grèves. Lors de la première journée de grève, mardi 3 avril, la demande a été multipliée par dix par rapport à un mardi normal, tandis que 184 000 sièges ont été proposés aux covoitureurs, soit trois fois plus que la moyenne, selon la plateforme. Sur les courtes distances (20 à 80 km), BlaBlaCar a enregistré dix fois plus de trajets de covoiturage, toujours sur la seule journée de mardi.
La start-up prévoit également que cinq millions de sièges seront proposés par mois sur la plateforme pendant les grèves – l'équivalent, selon elle, de 10 000 TGV. Toutes les compagnies de covoiturage tirent profit du mouvement social des cheminots, ainsi que les compagnies de cars.
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