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Malaise social : "J'ai peur que tous ces départs de petits feux se terminent par un véritable embrasement", dit Rachida Dati

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Article rédigé par franceinfo
Radio France

Rachida Dati, maire LR du VIIe arrondissement et candidate à la mairie de Paris, invitée de franceinfo le 14 novembre.

Manifestations des personnels de santé jeudi 14 novembre, des agents de la RATP et de la SNCF le 5 décembre contre la réforme des retraites, manifestations des étudiants, des fonctionnaires... Le climat social est très tendu depuis plusieurs mois en France et cela n'étonne pas Rachida Dati, candidate LR à la mairie de Paris, maire du VIIe arrondissement. "Cela fait un peu plus d'un an qu'il y a des signaux d'une France totalement fracturée. J'ai peur que tous ces départs de petits feux se terminent par un véritable embrasement."

"Il y a une colère tout court"

La grève des hôpitaux et les mouvements étudiants "sont des signes supplémentaires à cette tension qui s'accroît et qui s'aggrave dans notre pays."Même si on nous dit que "le chômage se réduit, que la croissance repart, qu'on est plutôt préservés dans le cadre de la zone euro en disant que le pays va mieux, mais est-ce que les Français le ressentent ?, s'interroge Rachida Dati. Je ne le crois pas." Elle compare la situation actuelle à celle sous Lionel Jospin où la croissance était bonne, le chômage baissait, et il y a eu "Jean-Marie Le Pen au deuxième tour. Depuis cette période, on a du mal, y compris politiquement, à redresser la pente, à redonner des perspectives, de l'espoir et une vision aux Français." Actuellement, "il y a une colère tout court" des Français.

Du côté des étudiants, "il y a une précarité et à cela s'ajoute un manque de perspectives, pointe Rachida Dati. Il y a un problème d'encadrement et de suivi des étudiants. Nous avons plus de 2 millions d'étudiants en France et au-delà de la précarité financière, il y a une précarité liée au manque de perspectives et de débouchés pour de nombreux étudiants".

Quand les étudiants se mobilisent c'est toujours révélateurs d'un malaise profond dans notre pays.

Rachida Dati, ancienne garde des Sceaux et maire du VIIe arr. de Paris

à franceinfo

En ce qui concerne les hôpitaux, "si on ne réforme pas profondément le mode d'organisation on ne s'en sortira pas, assure Rachida Dati. Les enjeux, ce que l'on met sur la table ne résout pas le problème. Il faudrait réformer véritablement l'organisation de l'hôpital en lien avec les enjeux de la médecine aujourd'hui. On n'a pas plus les mêmes enjeux qu'il y a 20 ans ou 30 ans".

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