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Mourad Boudjellal accuse la grève à la SNCF d'avoir "tué la billeterie" du match de rugby Toulon-Montpellier

Invité de France Bleu Provence, mercredi soir, le président du club de rugby de Toulon, Mourad Boudjellal, a estimé que le mouvement social à la SNCF a dissuadé les supporters de venir assister au match Toulon-Montpellier à Marseille, samedi.

Article rédigé par franceinfo
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Le président du club de rugby de Toulon, Mourad Boudjellal, le 24 novembre 2017, lors d'un match de son club à Castres (Tarn). (REMY GABALDA / AFP)

"Philippe Martinez n'est personne. Il n'a jamais créé un emploi de sa vie." L'agacement était palpable chez Mourad Boudjellal, au micro de France Bleu Provence, mercredi 11 avril. Selon le président du club de rugby de Toulon (RCT), la grève à la SNCF et Philippe Martinez ont "tué la billetterie" du match entre Toulon et Montpellier, prévu samedi 14 avril.

Ce mouvement social chez les cheminots a dissuadé les supporters de la région Provence-Alpes-Côte-D'azur de venir au stade Vélodrome de Marseille, où se déroulera le match, a estimé Mourad Boudjellal. Le RCT pratique en effet la vente du billet pour le match avec le billet de train inclus. Or, samedi, le mouvement va affecter le trafic des TER. "Non seulement nous ne pouvons pas vendre de tickets à prix réduit, mais en plus il n'y aura pas de trains du tout", a protesté le président toulonais.

Ils défendent simplement un privilège.

Mourad Boudjellal

à France Bleu Provence

La grève engagée par les cheminots ne passe pas aux yeux de Mourad Boudjellal. Selon le président du RC Toulon, 40 000 tickets ont déjà été vendus alors que ce match était parti pour accueillir entre 50 000 et 55 000 spectateurs. Mourad Boudjellal a estimé que les cheminots se trompent de cible et a "l'impression que tous les gens qui le subissent n'y sont un peu pour rien".

Le président du club de rugby de Toulon a poursuivi en s'en prenant à Philippe Martinez. Selon le président du club de rugby de Toulon, le secrétaire général de la CGT "n'a jamais vu un voyageur de sa vie ni même un TGV. Il n'est personne pour décider". Pour le président du RCT, "ce n'est pas à Philippe Martinez de décider si le marché ferroviaire doit être concurrentiel ou pas. C'est aux Français de décider".

Mourad Boudjellal a estimé qu'"il y a quelques personnes dans ce pays qui ont envie de faire le coq. Parce que s'ils défendaient l'intérêt collectif, ils se battraient pour qu'on ait tous les mêmes conditions de travail que les cheminots. Mais ils ne le font pas parce qu'ils savent que c'est un privilège".

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