À moins d'un mois de la grande grève annoncée pour le 5 décembre, le malaise au sein de la SNCF continue face au dialogue de sourds entre la direction et les syndicats.
De nouveaux trains supprimés, de nouveaux voyageurs frustrés. Les usagers de TGV de l'ouest de la France sont touchés par une mobilisation dans un centre de maintenance près de Paris, dimanche 27 octobre. "J'ai un train pour Rennes dans trente minutes. Cela sera donc la surprise s'il est là ou pas", admets, philosophe, un jeune voyageur aux abords de la gare Montparnasse à Paris. "Le mien, il n'est même pas affiché !", sourit jaune un autre.
Salarié à la SNCF : un statut en plein changement
Depuis une semaine, les mobilisations se multiplient, symptômes d'un dialogue de sourds entre les syndicats et la direction. Comme un symbole, le débat entre le patron de la CGT et le secrétaire d'État au transport vire à la foire d'empoigne : "M. Martinez, vous êtes d'accord avec vous-mêmes. On ne peut jamais débattre", s'insurge le ministre dans le rendez-vous du BFM politique, dimanche 27 octobre à midi.
Après leur mobilisation du weekend du 19 octobre, des cheminots ont reçu une lettre de la direction : une mise en demeure leur intimant l'ordre de reprendre leur poste au risque d'une éventuelle retenue de salaire. "C'est un coup de bâton/répression avant la sécurité. C’est inadmissible", commente Arnaud Marcinkiewicz de la CGT SNCF. Les salariés de la SNCF connaissent d'importants changements : suppression de contrôleur, fin du statut des cheminots pour les nouveaux arrivants, et désormais leur régime des retraites va être réformé. Les quatre syndicats majoritaires de la SNCF doivent se rencontrer lundi 28 octobre pour envisager des actions communes.
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