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"Pour les personnes âgées, c'est dur" : à Versailles, certains voyageurs regrettent la disparition des guichets SNCF

La disparition progressive des vendeurs physiques, au profit des bornes libre-service, est une tendance générale de la SNCF pour réduire ses coûts.

Article rédigé par franceinfo - Boris Loumagne, édité par Noémie Bonnin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des bornes SNCF en libre-service (illustration). (JOSSELIN CLAIR / MAXPPP)

"C'est le bazar !", s'énerve Caroline, une voyageuse qui souhaite se rendre dans le nord de la France, au départ de Versailles. Dans cette gare, comme toutes celles des Yvelines depuis près d'un an, il n'y a plus de guichet pour acheter son billet de train grandes lignes. C'est une tendance nationale de la SNCF pour réduire ses coûts. En 2018, près de 88% des billets de TGV et Intercités ont été vendus sur internet. La SNCF a par ailleurs annoncé qu'il serait désormais possible d'acheter son billet via Facebook Messenger.

Mais certains usagers regrettent cette disparition des vendeurs physiques. C'est le cas de Caroline, qui doit donc en passer par la borne en libre-service. "On m'a dit de mettre ma gare de départ. Mais ça fait deux fois que je recommence ! Je ne sais pas ce qu'il me met, là... Moi je ne veux pas de retour !" Caroline est titulaire d'une carte sénior, mais impossible de bénéficier de la réduction.

Dès qu'il y a une personne qui fait des échanges ou d'autres choses, on attend dix minutes, c'est hyper long. Il faudrait au moins deux bornes.

Géraldine

à franceinfo

Un petit peu d'énervement et surtout beaucoup de temps perdu, estime cette autre voyageuse, Géraldine : "Il n'y a pas assez de bornes ! Il y en a une seule dans la gare, franchement ce n'est pas assez. Avant on avait les guichets, c'était facile."

Des machines pas accessibles pour tout le monde

Dans cette gare de Versailles, il n'y a donc qu'une borne pour acheter un billet de TGV. Géraldine arrive tout de même à se débrouiller : "Je cherche et j'y arrive. Mais pour les personnes âgées, c'est dur. Donc par exemple, là ce sont les billets pour ma mère parce qu'elle, elle n'y arrive pas du tout. Je lui fais les commandes sur internet, je paye, je vais chercher les billets et je lui donne. En théorie, elle y arriverait, mais elle est obligée d'aller dans une agence, maintenant qu'il n'y en a plus, c'est très compliqué. C'est une perte d'autonomie pour mes parents."

Ce serait plus sympa d'avoir au moins un être humain dans la gare.

Jean-Claude

à franceinfo

La disparition des guichets, "c'est le règne des machines", selon Jean-Claude et Laurence, qui viennent difficilement de retirer leur billet à la borne. "C'est bien qu'il y ait au moins un humain pour échanger. Les machines, ça se passe plus ou moins bien. Je trouve que c'est long, parfois ça ne fonctionne pas." Le couple a connu l'époque où il y avait encore trois guichets en gare de Versailles.

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