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Tempête Dennis : 750 passagers d'un TGV mettent 15 heures pour relier Nantes à Paris

La chute d'un arbre sur une caténaire a privé d'électricité la ligne principale entre Nantes et Paris.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Les passagers d'un TGV Nantes-Paris ont été bloqués par la chute d'un arbre en raison de la tempête Dennis dimanche 16 février (photo d'illustration). (FRANK PERRY / AFP)

La tempête Dennis a fortement perturbé la circulation ferroviaire dans l'ouest de la France. La chute d'un arbre sur une caténaire a privé d'électricité la ligne principale entre Nantes et Paris dimanche 16 février. 750 passagers d'un TGV ont mis plus de 15 heures pour arriver à la gare Montparnasse, a confirmé la SNCF à franceinfo lundi matin.

La panne d'électricité est survenue sur la ligne principale reliant Nantes à Paris, entre Bretoncelles (Orne) et La Loupe (Eure-et-Loir). Le vent a fait tomber une caténaire, privant la ligne ferroviaire d'électricité. Le TGV est alors arrêté, immobilisé sur place.

Un train diesel à la rescousse

Partis à 14h50 de Nantes, les passagers devront patiemment attendre qu'un train diesel vienne les chercher. Les portes des voitures sont exceptionnellement ouvertes pour lutter contre la chaleur dans les wagons, qui comme la tension, augmente à mesure que les heures défilent. "Au bout d'une petite heure, on a entendu un drôle de bruit, raconte Bruno, parti d'Angers. Le conducteur nous a informés qu'un arbre avait cassé un poteau qui maintient les câbles électriques et que tout le réseau était coupé." Le début d'une longue attente.

On sentait la pression monter. On n'avait pas beaucoup d'eau, pas de nourriture. Mais finalement, les gens ont été responsables, et il y a eu de l'entraide.

Bruno, un passager parti d'Angers

à franceinfo

Bloqués dans le TGV pendant environ 9 heures, dans une zone difficile d'accès, les voyageurs doivent prendre leur mal en patience. "Pas de réseau, mais on a pu ouvrir les portes pour avoir un peu d'air frais, ça a aidé", rapporte Alexandre, parti de Nantes.

"Un personnel de bord très bienveillant"

Même situation dans le wagon de Juliette : "Très vite on a commencé à se partager le peu d'eau qu'on avait, de la nourriture pour les enfants en bas âge. On s'est partagé des batteries pour charger les téléphones. Quelqu'un a proposé de faire un jeu de carte pour ceux qui avaient envie. J'ai été étonné du comportement des usagers auprès des agents. Les pauvres dans ce cas-là, ils n’y sont pas pour grand-chose. Avec les grèves, on aurait pu croire que les voyageurs allaient être vite agressifs mais pas du tout ! En même temps on a eu un personnel de bord très bienveillant, qui passait dans les voitures toutes les 30 minutes pour savoir si on avait besoin de quoi que ce soit."

Transbordés dans le train diesel, les 750 voyageurs rejoignent Le Mans, pour ensuite embarquer dans un second TGV direction Paris via la ligne grande vitesse. Des plateaux repas, des boissons leur sont alors fournis. Les voyageurs et le personnel de bord arriveront finalement entre 5 heures et 5h30 à la gare Montparnasse, épuisés après 15 heures de voyage, au lieu de 2 heures.

En guise de dédommagement, la SNCF assure qu'elle a offert des taxis pour les voyageurs qui avaient des correspondances, ainsi que 150 chambres d'hôtels. "Le geste est sympa, sauf qu'on était une centaine et deux taxis nous attendaient" , nuance Alexandre. La compagnie ferroviaire a aussi annoncé qu'elle allait rembourser ces 750 malheureux voyageurs à hauteur de 200% pour cet "exceptionnel retard".

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