: Vidéo Marie-Christine Tabet : "Il y a 50% des retards de la SNCF qui sont liés à des problèmes d'organisation ou de vétusté du réseau"
Invitée de Stéphane Dépinoy dans ":l'éco", Marie-Christine Tabet, rédactrice en chef du journal Le Parisien et co-auteure du livre "Descente aux enfers, vie et mort de la SNCF" est venue présenter cette enquête qui secoue le rail français.
"On s'est intéressé à la SNCF, à ses voies, et on s'est rendu compte que sur les 50 000 kilomètres de voies il y en avait plus de 10% sur lesquelles les trains roulent au ralentis car les rails ne sont plus suffisamment sécurisés" explique la co-auteure de l'enquête, Marie-Christine Tabet.
"Dans les retards de la SNCF, il y en a 50% qui sont dûs à des intempéries ou des évènements indépendants de la SNCF. Et il y a 50% des retards qui sont liés à des problèmes d'organisation ou de vétusté du réseau" souligne-t-elle.
"Il faut rappeler que le propriétaire de la SNCF c'est l'Etat, qui est tout à fait au courant de la dégradation du réseau. Il ne met plus l'argent qu'il devrait mettre pour faire rouler ses trains. Il y a un sous investissement public historique, qui va être comblé, car l'Etat vient de reprendre la dette lors de la dernière réforme, mais cela fait 15 ans que l'Etat aurait dû mettre de l'argent dans la SNCF" dénonce Marie-Christine Tabet.
"On a récupéré un rapport qui date de mars 2018 qui montre qu'il y a 400 points de fragilité dans neuf grandes gares françaises. La gare de Marseille par exemple est dans un état lamentable" souligne la journaliste.
La question AFP : Le ton de l'ouvrage est assez négatif. Ne donnez vous vraiment aucune chance de succès à la réforme ferroviaire ?
"Non pas du tout. On est sur un constat. On a pris énormément de retard, qui n'est pas celui du train mais celui de l'Etat. La SNCF c'est quand même un des derniers grands outils industriel dont dispose la France, on a un réseau hors du commun.
Je crois qu'il faut juste que les réformes doivent être engagées car elles ont toujours été repoussées pour des raisons politiques" répond Marie-Christine Tabet.
L'interview s'est conclue sur la chanson "Le petit train" des Rita Mitsouko
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