Tarif des péages autoroutiers : "On paie 20% trop cher par rapport à ce qu'on devrait normalement payer", selon "40 millions d'automobilistes"
La question de la renégociation des contrats entre l'Etat et les sociétés d'autoroutes "se pose" selon Pierre Chasseray, délégué général de l'association.
"On paie 20% trop cher par rapport à ce qu'on devrait normalement payer" pour emprunter les autoroutes, critique sur franceinfo Pierre Chasseray, délégué général de "40 millions d’automobilistes", citant un chiffre issu, selon lui, de l'Autorité de la concurrence. Les péages vont augmenter d'environ 2% à compter du 1er février, une hausse annuelle automatique calculée en fonction notamment de l'inflation et des chantiers entrepris sur le réseau.
"Chaque année, on crée une ségrégation entre ceux qui peuvent encore se payer l'autoroute et ceux qui ne le peuvent pas", regrette Pierre Chasseray. Le délégué général de "40 millions d'automobilistes" reconnaît que "le réseau français est plutôt de qualité et relativement bien entretenu" mais "ça ne justifie pas toutes les augmentations possibles", regrette-t-il.
Le gel des tarifs de Vinci Autoroutes jugé insuffisant
La question de la renégociation des contrats entre l'Etat et les sociétés d'autoroutes "se pose" selon Pierre Chasseray. "Ne croyons pas au père Noël, croyons plutôt à une renégociation juste qui permettrait de redescendre à des niveaux acceptables de prix des péages", lance le directeur général de "40 millions d'automobilistes".
L'annonce de Vinci Autoroutes de geler les tarifs des péages cette année sur la majorité des trajets courts de son réseau est "un symbole intéressant", juge Pierre Chasseray, même s'il estime que "ce n'est pas suffisant". "C’est la première fois dans l'histoire des concessions autoroutières qu'une société d'autoroutes accepte de faire un pas vers les automobilistes (...) ça marque peut-être un changement, celui du fait qu'on se rapproche de la fin des concessions autoroutières qui vont débuter à partir de 2031 et que certaines sociétés ont compris l'intérêt de commencer à draguer l'automobiliste et à surtout draguer les pouvoirs publics en place", analyse Pierre Chasseray.
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