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Trains intercités : vers un démembrement du réseau ?

Le député PS Philippe Duron rend un rapport sur le réseau intercités de la SNCF. Il préconise la suppression de plusieurs lignes, ainsi qu'un transfert de charges de l'Etat vers les régions.
Article rédigé par franceinfo
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  (Les lignes Clermont-Béziers et Toulouse-Hendaye seraient menacées © Maxppp)

Quel avenir pour les trains intercités ? Philippe Duron, député PS du Calvados remet ce mardi un rapport très attendu au ministre des transports Alain Vidalies. Pendant plusieurs mois, la commission qu'il préside "Avenir des trains d'équilibres du territoire" a auditionné les différents acteurs du rail, de la SNCF aux associations d'usagers. Certains élus locaux redoutent un "scénario noir" : le démembrement du réseau Intercités.

 

Ces trains comptent 35 lignes de jour comme de nuit et desservent 300 destinations. Ils sont du ressort de l’Etat mais comptabilisent actuellement un gros déficit annuel d'exploitation qui dépasse les 300 millions d'euros. Il faut donc trouver des solutions, a noté Philippe Duron sur Twitter.

Avec ces tweets Philippe Duron veut rassurer. Son rapport préconiserait tout de même des suppressions de lignes. Celle entre Clermont-Ferrand et Béziers semble par exemple condamnée, ou encore le "Toulouse-Hendaye". Sur d'autres, l'offre pourrait être réduite avec moins d'aller-retour, comme sur la ligne "Paris-Troyes-Belfort", selon Didier Le Reste, vice-président de Convergences nationale rail.

Didier Le Reste, vice-président de Convergences nationale rail fait un point sur les lignes très menacées

Transfert de charges et nouveaux bus

Ce rapport proposerait également un transfert de charges de l'Etat vers les régions. "Mais sans moyens supplémentaires ", dénonce Luc Bourduge, vice-président du Conseil Régional d’Auvergne chargé des transports et membre de la commission Duron. L'élu Front de gauche, déçu, ne devrait pas cosigner ce rapport qui prévoirait aussi une ouverture à la concurrence.

 

Il y a aussi l’option transfert vers la route, c'est-à-dire, remplacer les trains par des autocars, un secteur justement libéralisé par la loi Macron. Ce qui fait dire au responsable d'un syndicat ferroviaire que dans ce dossier intercités "tout est bien calculé ". Pour Didier Le Reste, vice-président de Convergences nationale rail, "le bus, c’est le début de la fin ".

 

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