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Trottinettes interdites de stationner sur le trottoir à Paris : "On a mis en place une équipe de 50 personnes pour déplacer les mal garées"

Il faut aussi "éduquer les utilisateurs", assure Arthur-Louis Jacquier, directeur général France de Lime, le premier opérateur de trottinettes électriques en France.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des trottinettes électriques en libre-service à Paris. (STÉPHANIE BERLU / RADIO FRANCE)

Alors qu'Anne Hidalgo a annoncé jeudi 6 juin que les trottinettes allaient désormais être interdites de stationnement sur les trottoirs à Paris, Arthur-Louis Jacquier, directeur général France de Lime, le premier opérateur de trottinettes électriques en France, estime que "ces règles sont absolument nécessaires aujourd'hui". Invité de franceinfo, il explique que sa société et la mairie de Paris travaillent à mettre en place des solutions pour une meilleure cohabitation des utilisateurs de ces engins et des autres usagers de la voie publique.

"Notre but, en tant que leader, c'est de s'installer sur le long terme à Paris. Pour cela, il faut avoir un système qui est en harmonie avec l'ensemble des usagers", indique-t-il. "Cette interdiction était déjà annoncée par la mairie de Paris lors de la signature de charte il y a trois semaines, et nous avons commencé à déplacer tous nos points de dépose des trottoirs vers les parkings qui sont maintenant autorisés par la mairie de Paris. Ce sera fini dans les prochains jours. En plus de ça, on a mis en place une équipe de 50 personnes, dont le seul travail est de déplacer les trottinettes mal garées sur le trottoir".

2 500 espaces de parking mis en place "dans les prochains mois"

"Il faut éduquer les utilisateurs. Avant il n'y avait pas de règles, maintenant, il y a des règles. Il faut faire en sorte que les utilisateurs le sachent et prennent les bonnes habitudes. Le problème, c'est que c'est allé tellement vite que les usagers n'ont pas pris les bonnes habitudes et on a un sentiment d'exaspération de la part de certains non-utilisateurs. On comprend et, aujourd'hui, on met en place des actions comme une campagne de sensibilisation dans le métro, comme notre patrouille urbaine et en plus, le fait de donner des cours pour que ça se passe bien sur le long terme", poursuit Arthur-Louis Jacquier.

"Aujourd'hui, la trottinette est en train de devenir un phénomène de société qui doit s'inscrire dans un tout", explique le directeur général France de Lime, qui exploite quelques milliers de trottinettes à Paris. "Le but c'est que les trottinettes ne soient pas garées n'importe où, mais dans des espaces de parking. La mairie va mettre 2 500 espaces de parking, auxquels s'ajoutent les espaces de parking vélo et deux-roues, donc il y a un réseau de parking qui est quand même extrêmement dense".

"Ces 2 500 espaces de parking seront mis en place dans les prochains mois. Et justement pour ça, on va payer une redevance qui va être de 50 à 60 euros par trottinettes par an qui va aider à financer ça. Là, il va s'agit pour 20 000 de plus d'un million d'euros de la part des opérateurs pour financer ces infrastructures", explique-t-il.

Des zones à la vitesse limitée dans les rues piétonnes

Concernant la proposition d'Anne Hidalgo de limiter la vitesse dans les zones piétonnes, il estime que c'est une bonne solution. "C'est possible et on le fait déjà à Lyon. Dans certaines rues piétonnes de Lyon, il y a déjà des zones qui sont indiquées en rouge sur l'application, et dès qu'un utilisateur arrive dans ces zones, il va être freiné et il va recevoir un message lui indiquant qu'il est dans une zone à vitesse faible. Et ça fait partie du travail qu'on fait depuis le début avec la mairie de Paris pour justement essayer de trouver les bonnes solutions sur le long terme. On peut le faire et on va le faire", assure-t-il.

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