: Vidéo Coup de la panne, somme minimum… Quand les taxis refusent la carte bancaire (alors que c'est obligatoire)
Depuis le 31 décembre 2016, tous les taxis doivent accepter les paiements par carte bancaire, quel que soit le montant de la course. Franceinfo a vérifié si la loi était bien appliquée à Paris.
Tous ceux qui sont déjà montés dans un taxi ont sûrement eu ce léger coup de stress en fin de course. Le chauffeur va-t-il accepter un paiement par carte bancaire ? Pas sûr. Et pourtant, depuis l'entrée en vigueur de la loi Grandguillaume, le 31 décembre 2016, tous les chauffeurs y sont tenus. "Pour toutes les courses réalisées par un taxi, quel que soit le montant du prix, le passager peut payer dans le véhicule par carte bancaire", précise l'article L3121-11-2. Franceinfo est allé vérifier, en caméra cachée, dans les rues de Paris.
Si certains taxis prennent la carte bancaire sans problème, ils sont plus de la moitié, sur nos 13 courses réalisées, à avoir exprimé un refus, au moins dans un premier temps. Minimum de 15 euros, terminal de paiement absent ou en panne… Ces chauffeurs tentent d'esquiver le paiement électronique et réclament un règlement en espèces.
L'usager peut signaler le taxi à la préfecture
"En cas de refus, l'usager doit prendre le numéro d’immatriculation du véhicule taxi et le numéro d’autorisation de stationnement (sur l’aile avant droite du véhicule), précise le ministère des Transports. Ensuite, l'intéressé doit signaler le comportement du conducteur de taxi aux services chargés des taxis de la préfecture compétente." L'absence de terminal de paiement est passible du retrait de la carte professionnelle du taxi et d'une amende de troisième classe.
En mars 2017, la société Taxis Bleus, qui appartient à la compagnie G7, avait d'ailleurs rappelé à l'ordre ses chauffeurs sur le paiement par carte bancaire. L'entreprise avait même indiqué les recours possibles pour les utilisateurs qui verraient ce type de paiement refusé. "Avec cette mesure, nous avons voulu protéger le consommateur et lui faciliter l'accès au taxi, explique l'ex-député Laurent Grandguillaume, à l'initiative de cette loi. Les consommateurs n'ont pas forcément de liquide et la concurrence des VTC et des applications a bien montré qu'il y avait un besoin." Pas de quoi convaincre (encore) tous les chauffeurs de taxi.
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