La SNCF durcit sa lutte contre la fraude : qui sont ces fraudeurs ?
La fraude représenterait un manque à gagner de 300 millions d'euros par an, selon la SNCF. France 2 a mené l'enquête.
Les Français sont deux fois plus resquilleurs que les Allemands ou les Britanniques pour la fraude dans les transports publics. La fraude représenterait un manque à gagner de 300 millions d'euros par an selon les chiffres de la SNCF. Mais qui sont les fraudeurs ? France 2 a mené l'enquête.
"C'est un peu cher", dit Sarah, une jeune femme qui dit ne pas pouvoir dépenser 64 euros d'abonnement mensuel sur un salaire de 1 200 euros par mois. Elle risque six mois de prison et 7 000 euros d'amendes.
"Si les gens ont envie de se priver de manger, c'est leur problème"
"Si les gens ont envie de se priver de manger et payer les transports, c'est leur problème", confie un jeune fraudeur rencontré dans un train de la banlieue parisienne. Pas moins de 2,5 millions de procès-verbaux ont été dressés en 2014 par l’ensemble des contrôleurs du groupe SNCF dans les trains. Neuf amendes sur dix ne sont pas acquittées sur place lors de la constatation de la fraude. La fraude est aussi installée sur le Web, avec des applications en temps réel qui indiquent la présence de contrôleurs dans les gares.
Pour Maud Bailly, directrice des trains à la SNCF, la compagnie est "une entreprise publique,pas une entreprise gratuite". C'est un message de fermeté, mais aussi une campagne lancée par la compagnie ferroviaire contre les 22 000 fraudeurs réguliers. Les amendes ont augmenté de 35 à 50 euros pour les trajets courts et 50 euros plus le prix du billet pour ceux de plus de 150 km.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.