Zone à trafic limité à Paris : "J'entends beaucoup d'inquiétudes et beaucoup sont infondées", assure Ariel Weil, maire PS de Paris Centre
"J'entends beaucoup d'inquiétudes et beaucoup sont infondées", a assuré, jeudi 31 octobre, sur franceinfo Ariel Weil, maire PS de Paris Centre, qui regroupe les 1er, 2e, 3e et 4e arrondissements, alors que l'arrêté instaurant une zone à trafic limité (ZTL) dans le cœur de Paris a été publié jeudi, interdisant la circulation aux véhicules qui ne feraient que traverser les quatre premiers arrondissements de la capitale. Cette mesure entrera en vigueur dès lundi.
"Les riverains, les commerçants, les artisans, tous ont le droit de circuler dans cette zone à trafic limité", rappelle Ariel Weil, ainsi que "les gens qui viennent pour ce qu'on appelle du trafic de destination pour consommer". En ce qui concerne les commerçants, l'élu parisien précise qu'"une enquête très récente", réalisée "avec l'Agence parisienne de l'urbanisme, a montré que sur les grandes ou les petites enseignes, il n'y a aujourd'hui pas plus de 4% des gens qui viennent faire leurs courses en voiture". "Ils pourront continuer à le faire", affirme Ariel Weil.
Que "ceux qui doivent continuer à circuler, circulent mieux"
Le maire de Paris Centre précise que "dans les objectifs de cette mise en place de la zone de trafic limitée, il y a celui de diminuer la circulation et, avec elle, la pollution, le bruit". Il ajoute qu'il y a aussi l'objectif que "ceux qui doivent continuer à circuler, circulent mieux - transports en commun, véhicules de secours et tous ceux qui vont continuer à circuler dans le centre de Paris".
En ce qui concerne les contrôles, il y aura "une première phase pédagogique", détaille Ariel Weil. "Il n'y aura pas tout de suite des verbalisations, plutôt des explications." La mesure vise à "mettre fin au trafic de transit" en dissuadant "ceux qui ne font qu'emprunter comme un raccourci le centre de Paris pour aller plus vite d'un point à un autre". L'élu assure qu'il n'y a pas pour la mairie de volonté de "fonctionner de manière censitaire, de dire 'vous êtes riches, vous pouvez payer, vous entrez'", à l'image "de ce qui existe dans d'autres villes, je pense à Londres". Il prend exemple sur "le modèle italien" qui est "d'associer le droit d'être dans la zone à quelque chose à y faire". "En réalité, les seuls qui sont exclus de ces trafics limités, c'est ceux qui n'ont rien à faire dans le centre de Paris." La mairie estime qu'il y a "jusqu'à 30% du trafic" sur certains axes "qui est composé de véhicules qui ne s'arrêtent pas".
Ariel Weill n'écarte pas une extension de la zone à trafic limité à tout Paris. "Tout Paris, je ne sais pas. Pourquoi pas. Et peut-être même le Grand Paris." L'élu rappelle que le périmètre sur lequel la ZTL est déployée aujourd'hui "est un peu plus restreint" que ce que la ville "avait en tête". Le maire de Paris Centre rappelle que la mesure a été consignée par la maire de Paris et le préfet de police de Paris. "C'est un plan consensuel, au prix peut-être d'une réduction de la carte envisagée auparavant." Ariel Weil ajoute que "la commissaire enquêtrice disait qu'il faudra qu'on regarde dans les prochains mois ce qui se passe pour envisager" d'étendre la zone.
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