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Un billet pour l'Ile Maurice à 24 euros pour l'ex-PDG d'Air France

Vingt-quatre euros le billet d'avion en classe Business pour un séjour à l'Ile Maurice. Le tarif est imbattable. C’est pourtant le prix payé par Pierre-Henri Gourgeon, l'ancien PDG de la compagnie aérienne, pour un voyage avec son épouse et deux proches. Pour le personnel, cela passe mal en pleine période d’économies drastiques.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Il avait démissionné en novembre dernier, trois mois après
sa reconduction à la tête d’Air France. Mais il a eu beau quitter la compagnie
aérienne, Pierre-Henri Gourgeon continue de bénéficier de quelques avantages. Ils suscitent un véritable tollé au sein des personnels.

Il y a d’abord le tarif, absolument imbattable, pour se
rendre samedi prochain sur l’Ile Maurice. Vingt-quatre euros le ticket pour sa femme et
lui. Un billet quasiment gratuit puisque pour le quidam moyen l’aller simple s’élève, au bas mot, à  2.000 euros en classe
affaire. Cette possibilité de voyager à bas prix a été négociée au moment de
son départ. Deux proches censés partir en vacances avec le couple ont eux bénéficié d’un "régime
de faveur". 

Ce qui choque aussi les syndicats, c’est que Pierre-Henri
Gourgeon n’aurait, selon eux, pas eu le droit de profiter de ces prix à cette
période de l’année à savoir en pleine vacances scolaires. "Il y a normalement un embargo sur
les vols Maurice
" explique une source syndicale. Il aurait été levé
spécialement pour la famille de l’ancien PDG sur ordre du nouveau patron d’Air France
Alexandre de Juniac.

Un traitement jugé de faveur qui reste en travers de la gorge des personnels alors même
que l’heure est aux économies drastiques.
Pour une chef de cabine, "l a direction nous demande
de nous serrer la ceinture et elle continue de laisser des privilèges aux ex dirigeants. Je suis écoeurée
", Le
porte-parole de la compagnie a assuré qu'il n'y avait pas eu de demande de
surclassement pour ce vol et que la levée d'embargo n'avait "aucune incidence
sur l'économie du vol
", en d'autres termes, l'avion n'était pas plein.

Pas sûr que cela apaise le climat social en pleines
discussions sur la renégociation d’une partie des conventions collectives. 

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