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Viande de cheval : trois carcasses contenant du phénylbutazone probablement consommées en France

Il y a une semaine, le ministère de l'Agriculture révélait que du phenylbutazone, une substance impropre à la consommation par l'homme, avait été retrouvé dans des carcasses de chevaux importées d'Angleterre. Ce samedi, le ministère annonce que pour trois d'entres-elles, l'alerte a été donnée trop tard et qu'elles sont probablement entrées dans la chaîne alimentaire. Mais les risques sont mineurs pour la santé.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Eric Gaillard Reuters)

La viande de cheval de nouveau au coeur d'une polémique. Alors que les répercussions de l'affaire des lasagnes au cheval n'ont pas fini de faire parler d'elles, il est à nouveau question de phénylbutazone, un anti-inflammatoire impropre à la consommation par l'homme. Des carcasses de chevaux importées d'Angleterre qui contenaient cette substance avaient été signalées. Elles devaient être détruites

Or, trois des six carcasses envoyées
du Royaume-Uni vers la France ont été écoulées sur le marché de la viande et sont "probablement " entrées dans
la chaîne alimentaire, a annoncé le ministère de l'Agriculture ce samedi.
L'alerte des autorités sanitaires britanniques serait intervenue trop tard, ces carcasses arrivées en
janvier "auraient été transformées ".

Les autorités se veulent rassurantes

Les produits concernés qui pouvaient encore être retirés l'ont été mais
certains avaient déjà été probablement consommés, a ajouté un porte-parole du ministère; en soulignant
que le "risque " était "mineur pour la santé ".

"Sur ces carcasses, il y avait des traces extrêmement faibles de
phénylbutazone. Il n'y a pas de risque pour la santé
", a déclaré le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll, lors de l'inauguration du Salon de
l'Agriculture à Paris
. Le ministre a plaidé pour une information à l'échelle européenne, afin d'éviter des "couacs " de ce genre.

Pas de liens, a priori , avec le scandale de la viande de cheval vendue comme étant du boeuf. Et, selon le ministère, il ne s'agit pas d'un scandale sanitaire. Mais pour la journaliste Isabelle Saporta, auteure du Livre noir de l'agriculture , il y en a marre de la communication des industriels et des hommes politiques, ces deux affaires relèvent d'un même système dû à un "déficit de règlementation ".

Pour rappel, le phénylbutazone est un anti-inflammatoire, administré en principe aux chevaux de course, et interdit à la consommation humaine, à cause d'un danger potentiel pour la santé. Cependant, pas de panique affirment les autorités sanitaires, il faudrait ingérer une quantité astronomique de viande de cheval chaque jour pour contracter une éventuelle affection.

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