Près des deux tiers des sympathisants UMP hostiles à des alliances avec le FN pour diriger des départements

Le Front national sera-t-il en position de jouer les arbitres dans certains exécutifs locaux ? La gauche comme la droite pourraient bien se retrouver sans majorité absolue dans certains départements, à l'issue du second tour des élections départementales, dimanche 29 mars, ce qui pose la question de potentielles alliances avec le FN.

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Les sympathisants de droite sont largement hostiles à des accords locaux avec le FN pour diriger des départements ou des régions : 63% des sympathisants de l'UMP sont contre une telle perspective, selon un sondage Ipsos / Sopra Steria pour France Télévisions. La proportion atteint 76% chez les centristes de l'UDI.

L'opposition est encore plus forte pour la gestion au niveau national. Parmi les sympathisants de l'UMP, 70% des personnes interrogées sont hostiles à un accord entre leur parti et le FN pour gouverner le pays.

Une majorité de sondés pour un "front républicain"

En majorité, les sondés prônent une forme de "front républicain" en cas de victoire du Front national dans certains départements. Si le FN n'a pas la majorité absolue, 57% des personnes interrogées souhaitent que la gauche et la droite s'entendent pour empêcher l'élection d'un élu frontiste à la tête du conseil départemental.

Dans le détail, les sympathisants de gauche sont les plus favorables à une telle option : ils sont 90% au PS, 82% au Front de gauche ou encore 79% à Europe Ecologie-Les Verts. Cette perspective est nettement moins bien accueillie auprès des sympathisants de l'UMP, mais reste majoritaire, à 56%.

Sondage réalisé par Internet du 26 au 28 mars auprès de 1 539 personnes constituant un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.