Replay Présidentielle : ce qu'il faut retenir de l'émission "Elysée 2022" avec Mélenchon, Pécresse, Roussel, Lassalle et Arthaud

Article rédigé par franceinfo
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Elysée 2022.Jean-Luc Mélenchon, Valérie Pécresse, Fabien Roussel, Jean Lassalle et Nathalie Arthaud
Elysée 2022.Jean-Luc Mélenchon, Valérie Pécresse, Fabien Roussel, Jean Lassalle et Nathalie Arthaud Elysée 2022.Jean-Luc Mélenchon, Valérie Pécresse, Fabien Roussel, Jean Lassalle et Nathalie Arthaud

Le candidat de La France insoumise et le communiste ont notamment partagé leur opposition par rapport à la posture de Yannick Jadot sur TotalEnergies. 

Ce qu'il faut savoir

Nouvelle soirée politique sur France 2, à deux semaines du premier tour de l'élection présidentielle. L'émission "Elysée 2022" accueille, jeudi 24 mars, les candidats Jean-Luc Mélenchon, Valérie Pécresse, Fabien Roussel, Jean Lassalle et Nathalie Arthaud. Ils sont interrogés sur leurs propositions. Suivez la soirée dans ce direct. 

Mélenchon sur la guerre en Ukraine. Le candidat de La France insoumise a assuré qu'il était opposé à l'entrée en guerre de la France dans le conflit entre l'Ukraine et la Russie. "Soit c'est la diplomatie, soit c'est la guerre totale. Je fais le choix de la diplomatie", a-t-il déclaré. "Il faut se rendre compte que le risque de guerre totale existe ! Nous avons affaire à un régime qui s'est mis lui-même dans une impasse politique, c'est-à-dire que maintenant, il est obligé de gagner et nous sommes obligés de le faire perdre." 

Après avoir été interrogé sur les retraites ou encore sur la laïcité notamment à l'école, il a enfin confié croire en ses chances d'être au second tour. "Je pense que j'ai une chance d'y être, a-t-il assuré. Honnêtement, je n'aurais pas dit ça il y a quelques mois." Dans le dernier baromètre quotidien Ipsos-Sopra Steria pour franceinfo et Le Parisien-Aujourd'hui en France, le candidat se place à la troisième place (12,5% des intentions de vote), derrière Emmanuel Macron (29,5%) et Marine Le Pen (19%).

Pécresse sur le RSA et Poutine. Testée positive au Covid-19, la candidate des Républicains a été interrogée par visioconférence. Interrogée sur sa proposition de conditionner le RSA à des heures d'activité, ce qui pourrait concerner notamment des femmes seules, elle s'est défendue : "Le RSA n'est pas fait pour aider des femmes à garder leurs enfants à la maison." Selon elle, la priorité est qu'on aide les femmes seules avec enfant "à retrouver un emploi" et elle a "un plan pour lutter contre la pauvreté des enfants".

Sur la guerre en Ukraine et les sanctions infligées à la Russie, Valérie Pécresse a proposé de réquisitionner les yachts ou villas d'oligarques russes en Europe pour "accueillir des réfugiés ukrainiens". "Ça aurait du panache", a-t-elle estimé. Un peu plus tôt, la candidate des Républicains avait insisté sur sa position quant à Vladimir Poutine : "La France doit être une puissance d'équilibre, elle doit donc dialoguer avec tout le monde. Mais je n'ai aucune complaisance avec Vladimir Poutine, aucune naïveté." Elle a aussi jugé "rétrospectivement" que "François Hollande a pris une bonne décision" en annulant la vente de Mistral à la Russie en 2014. 

Roussel contre Rousseau. Troisième candidat invité, le communiste Fabien Roussel a débattu avec l'ancienne candidate à la primaire écologiste Sandrine Rousseau, notamment autour des questions environnementales, point de divergence entre eux. "Cette France où on interdit tout, cette France de la défiance, ce n'est pas ma France. Moi, je veux la France de la bienveillance, la France de la confiance, la France du dialogue", a déclaré le candidat en jugeant la posture écologiste moralisante. 

Sur le sujet de la guerre en Ukraine, le candidat communiste a réaffirmé sa volonté de sortir à terme de l'Otan, même si "ce n'est plus d'actualité" dans l'immédiat. "La Russie a envahi l'Ukraine et maintient sa pression militaire avec des crimes de guerre horribles, et l'Otan ne l'a pas empêchée. On doit s'interroger aussi sur l'Otan et on devrait donc peut-être avoir la modestie de reconnaître qu'on va devoir revoir ces traités."

Mélenchon et Roussel opposés à Jadot sur TotalEnergies. Le nom du candidat écologiste est revenu à plusieurs reprises lors de cette soirée, notamment sur sa position concernant TotalEnergies qu'il accuse de "complicité de crimes de guerre" en Ukraine en raison de son maintien de son activité en Russie. "Doucement avec les noms d'oiseaux, ce n'est pas le moment", a estimé Jean-Luc Mélenchon. "Je ne partage pas ça [avec Yannick Jadot]", a renchéri le candidat communiste Fabien Roussel, jugeant que "l'enjeu est beaucoup plus grave que de lancer ce genre d’anathèmes en période électorale".

Lassalle sur le cannabis. Le candidat, dont le temps de parole était plus limité pour des raisons d'équité, a rétorqué à une question d'une téléspectatrice sur la légalisation du cannabis : "Autorisée ou pas [la culture du cannabis], elle pousse", explique Jean Lassalle. "Je serais pour qu'elle soit vendue par l'Etat (...) et le peu d'argent que l'on récupère, on l'utilise pour lutter contre les addictions très lourdes". Il s'est également exprimé sur le sort d'Yvan Colonna et la reconnaissance du vote blanc, une de ses priorités dans cette élection. 

 Arthaud sur le smic. Après avoir critiqué la dépendance de la France à l'uranium, la candidate de Lutte ouvrière a résumé son positionnement : "Dans cette société, la seule chose qui est réaliste, c'est que les plus riches s'enrichissent toujours et encore. La seule chose réaliste, c'est que les cinq familles les plus riches du pays doublent leur fortune. Vous voyez, réaliste, c'est que les dividendes pleuvent sur quelques individus. Ça, c'est considéré comme réaliste", a-t-elle pointé en demandant plutôt que les intérêts des femmes et des hommes "qui font tourner la société (...) passent avant les dividendes".