Élections européennes 2024 : "Ce n'est pas parce que le RN pratique le débauchage individuel que nous allons disparaître", soutient François-Xavier Bellamy

"Ce n'est pas parce que le Rassemblement national, exactement comme Emmanuel Macron, pratique le débauchage individuel, que nous allons disparaître", soutient lundi 25 mars sur France Inter François-Xavier Bellamy, tête de liste Les Républicains aux élections européennes. L'eurodéputé de droite pointe notamment du doigt le ralliement de Malika Sorel-Sutter au Rassemblement national.

L'ancienne membre du Haut Conseil à l'intégration durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy et soutien de François Fillon lors de la présidentielle de 2017, a annoncé dimanche figurer en deuxième position sur la liste de Jordan Bardella. François-Xavier Bellamy dénonce "les stratégies individuelles de gens qui veulent survivre politiquement, qui veulent garder un mandat, qui vont là où la carrière est la plus assurée". François Xavier-Ballamy considère que "ce n'est pas parce que des gens choisissent de changer de parti" que Les Républicains sont "condamnés à accepter les compromis".

"Ça sert à quoi de faire des prises de guerre qui viennent de la droite si c'est pour emmener la France dans le mur ?"

François-Xavier Bellamy, tête de liste LR aux élections européennes

sur France Inter

L'eurodéputé dénonce l'opportunisme de Malika Sorel-Sutter, sans la nommer directement. Il ne voit pas dans ce dernier ralliement une quelconque difficulté pour son parti. "Les Républicains sont encore là, la droite existe encore dans ce pays", affirme-t-il. François-Xavier Bellamy estime qu'il n'a pas "à rougir de l'équipe" formée par sa liste aux élections de juin. "Nous n'allons pas faire moins de 5%", se défend-t-il face aux différents sondages.

Pour François-Xavier Bellamy, le parti LR est "le seul parti politique dans cette élection à ne pas avoir menti, à ne pas avoir changé de ligne, à avoir un vrai bilan, et à avoir eu des résultats". C'est aussi, selon lui, "le seul parti capable aujourd'hui de réunir une majorité au Sénat, un groupe décisif à l'Assemblée nationale et d'avoir des milliers d'élus locaux sur le terrain".

Il reconnaît cela dit que les électeurs de droite ont pu quitter Les Républicains ces dernières années, "parce que, certainement, la droite dans son histoire n'a pas été à la hauteur". Il explique que "les électeurs de droite sont d'abord partis chez Emmanuel Macron", mais il estime qu'ils ont alors été "trompés, trahis" par la majorité présidentielle. "Aujourd'hui, après sept ans de bilan, les électeurs de droite ont été trompés par un pouvoir qui a endetté la France comme jamais, qui a laissé galopé une immigration illégale qui aujourd'hui contribue à l'insécurité du pays", ajoute-t-il.