"Je n’ai plus d’autre voiture" : le succès de l’autopartage à Lille
Lille est pionnière dans l’autopartage, il y a 12 ans la ville a lancé l'une des premières plateformes du genre en France.
"Vous avez une carte que vous passez sur le pare-brise de la voiture et vous entendez que les portes se sont ouvertes", explique Gérard qui montre comment utiliser le service d’autopartage Citiz à Lille. Il y a 12 ans, la municipalité a lancé ce service de location de véhicules en libre-service, une des premières plateformes du genre en France. Il a convaincu Gérard, ce Lillois de 74 ans est client de Citiz depuis huit ans. Il utilise quotidiennement l’autopartage. "Je n’ai plus d’autre voiture, et pour toujours !, s’exclame Gérard.
À Lille, c’est des bouchons infernaux.
Gérard, client de Citizà franceinfo
Citiz met à disposition dans la métropole lilloise et à Arras une centaine de véhicules. Avant de rouler, il faut s'inscrire sur le site internet, le tarif est de 2 euros de l'heure et de 37 centimes par kilomètre, sans oublier des formules abonnements plus avantageuses. Le parc automobile va de la citadine au minibus et quelques voitures électriques, mais difficile de le développer à cause du manque de borne de recharge.
Citiz est une société coopérative d'intérêt collectif, elle a été développée, à son origine en 2007, par la municipalité lilloise et Keolis (l'opérateur de transports en commun). Les collectivités ont subventionné pendant dix ans, mais depuis deux ans, Citiz s'autofinance avec 3 200 clients. "Aujourd’hui, on a, à peu près une cinquantaine de clients qui s’abonnent tous les mois. Ça permet à des gens de se libérer de la voiture. On a 70% de nos clients particuliers qui n’ont plus de voiture grâce à nous", développe Claire Lambert, directrice de Citiz à Lille et Arras.
On est en croissance continue depuis l’origine.
Claire Lambert, directrice de Citiz à Lille et Arrasà franceinfo
L'écologie et la circulation automobile à Lille seront sans doute un enjeu des prochaines des élections municipales. "L’écologie, c’est aussi plein de petits pas ou petits gestes, et qui vont changer le monde", continue Claire Lambert. Une démarche écologique dans laquelle se reconnaît Gérard : "Ce n’est peut-être pas énorme, mais c’est une pierre à l’édifice." Selon une étude menée en 2015 dans la métropole par ATMO Hauts-de-France, 38% des émissions de particules en suspension de type PM10 sont liées au trafic ferroviaire, aérien et automobile.
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