Législatives 2024 : "La République a tenu hier, mais la question est pour combien de temps", réagit Marine Tondelier

Pour le nouveau Premier ministre, elle estime que le président doit demande au NFP de lui proposer un nom. "Quand on fait de la politique, ce n'est pas la recherche de la Nouvelle Star", ironise la patronne des Écologistes.
Article rédigé par franceinfo
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Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, le 8 juillet 2024 sur France Inter. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

"La République a tenu hier, la question c'est pour combien de temps", s'interroge lundi 8 juillet sur France Inter Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, au lendemain du second tour des élections législatives anticipées. Le principal enseignement de ce scrutin est que trois blocs se dessinent : l'alliance de la gauche (Nouveau Front populaire) arrivée en tête, suivie du camp présidentiel Ensemble et du Rassemblement national et de ses alliés. Alors qu'aucune force politique n'obtient de majorité relative ou absolue, Marine Tondelier reconnaît que les prochains mois ne seront "pas simples, pas faciles, pas confortable". Mais elle rappelle que "lorsqu'on est de gauche, on a l'habitude, on sait travailler dans l'adversité et l'altérité".

Ces résultats font dire à Marine Tondelier que le "président de la République [doit] demander au Nouveau Front populaire de lui proposer un Premier ministre", comme lui "dicte la logique institutionnelle". Elle "ne voit pas comment ça peut se passer autrement", et refuse "qu'on passe des mois dans une forme d'indécision et d'ingouvernabilité". Pour autant, elle n'évoque aucune personnalité pour incarner un chef de gouvernement. Marine Tondelier estime que trouver un nom risque de prendre "un peu de temps", mais elle est persuadée qu'il n'y "a pas de raison qu'on n'y arrive pas". "Ça peut être un Insoumis, un communiste, un écologiste ou un socialiste ou quelqu'un au-delà de tout ça", précise-t-elle. Elle insiste cela dit pour dire que "la question qui [l']importe" désormais n'est "pas de savoir qui [sera nommé] à Matignon", mais de savoir surtout "pour quoi faire". "Quand on fait de la politique, ce n'est pas la recherche de la Nouvelle Star", lance-t-elle avec ironie.

La patronne des Écologistes se réjouit de voir que la gauche s'impose aux législatives, après être parvenue à s'unir. "Une force politique qui n'existait pas il y a quatre semaines, a gagné", se félicite-t-elle. Elle en profite pour saluer la mobilisation des électeurs qui ont voté contre l'extrême droite et ont soutenu les barrages républicains, à travers une forme de vote utile. Marine Tondelier estime ainsi que "le Nouveau Front populaire doit faire preuve de beaucoup de modestie parce que nous savons grâce à qui nous devons cette courte avance". "Nous savons que tout le monde a été au rendez-vous du front républicain, mais nous savons que ça n'a pas été instinctif et automatique chez tout le monde", ajoute la secrétaire nationale des Écologistes.

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