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Législatives : "Le retrait de Jérôme Peyrat était absolument inévitable", estime la présidente de la Fondation des femmes Anne-Cécile Mailfert

Condamné en 2020 dans une affaire de violences envers son ancienne compagne, Jerôme Peyrat a retiré sa candidature dans la quatrième circonscription de Dordogne.

Article rédigé par franceinfo
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Jérôme Peyrat a annoncé son retrait mercredi dans un communiqué.  (PHILIPPE GREILLER / MAXPPP)

Jérôme Peyrat, candidat d'Ensemble ! aux élections législatives dans la 4e circonscription de Dordogne, a retiré sa candidature mercredi 18 mai. Son investiture par le parti présidentielle a fait polémique, Jérôme Peyrat ayant été condamné en 2020 pour des violences envers son ex-compagne. "C'était absolument inévitable", réagit sur franceinfo Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation des femmes.

>> En retirant sa candidature, Jérôme Peyrat "a pris une décision qui l'honore", réagit le maire de Reims Arnaud Robinet

"C'est dommage qu'il y ait eu d'abord, et avant tout, une investiture de Jérôme Peyrat", ajoute-t-elle avant de dénoncer les propos tenus mercredi matin, sur franceinfo, de Stanislas Guerini. Le délégué général de La République en marche a "défendu un honnête homme" avant de rétropédaler. Des propos que la présidente de la Fondation des femmes juge "insoutenables".

"Pourquoi investissent-il encore ce genre de personnage ?"

La classe politique, selon elle, "ne prend pas la mesure de ce qui s'est passé depuis cinq ans dans la société, depuis #Metoo. On entend des discours complètement hallucinants avec des hommes qui pensent être meilleur juge que les juges eux-mêmes." Un discours en décalage avec une société "qui avance, change et progresse".

La présidente de la Fondation des femmes rappelle que 231 000 femmes sont victimes chaque année de violences conjugales. "Il faut à présent que les partis politiques se rendent compte que ça n'est plus possible, que la société dans laquelle on vit a évolué. Que non : un homme qui a été violent avec sa femme ne peut pas être un représentant de la nation. Ils peuvent et ne sont pas obligés d'investir ce genre de personnage. Pourquoi le font-ils encore ?", conclut-elle.

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