: Vidéo "La cohabitation pendant cinq ans ce serait une catastrophe pour la France", a déclaré Olivier Becht, président du groupe Agir Ensemble
Ce député de la majorité estime que la sortie de l'Europe des énergies, souhaitée par Jean-Luc Mélenchon, emmènera la France sur le "modèle" de "la Roumanie de Ceaușescu dans les années 1970".
"La cohabitation pendant cinq ans ce serait une catastrophe pour le pays", a déclaré dimanche 5 juin sur franceinfo Olivier Becht, président du groupe Agir Ensemble. Emmanuel Macron a indiqué dans une interview à la presse régionale que le projet de Jean-Luc Mélenchon ou de Marine Le Pen étaient le "désordre" et la "soumission". "Notre pays a besoin de stabilité", a-t-il ajouté.
"La cohabitation c'est avoir deux capitaines qui tiennent le même gouvernail et qui veulent aller dans des directions différentes. C'est l'assurance d'aller s'échouer sur les récifs."
Olivier Bechtà franceinfo
S'il y a une cohabitation avec la Nupes cela risque d'être "le bordel sur le plan institutionnel et sur le fond il faut regarder ce que Jean-Luc Mélenchon propose. Le modèle c'est la Roumanie de Ceaușescu dans les années 1970, c'est-à-dire plusieurs heures d'interruption d'électricité par jour. Cela veut dire une sorte de chaos économique", a insisté le député du Haut-Rhin.
"Le Conseil national de la refondation a sa légitimité sur le fond et sur la forme"
Emmanuel Macron veut également gouverner autrement, s'appuyer sur un "Conseil national de la refondation". "Ce Conseil national de la refondation a sa légitimité sur le fond et sur la forme, pour le président du groupe Agir Ensemble. Nous sommes à la fin d'un modèle à la fois économique, social et environnemental. La production de masse dans un monde qui comptera bientôt 10 milliards d'habitants ça ne peut plus marcher parce que les ressources seront limitées. D'un point de vue social, les inégalités n'ont jamais été aussi fortes. Le dérèglement climatique risque de rendre sous peu la planète quasiment invivable."
Emmanuel Macron propose de faire "de la co-construction et au niveau local ça marche. Nous avons les outils de la démocratie participative, les conseils de quartier, des aînés, donc faisons-le au niveau national", a expliqué Olivier Becht. "Un certain nombre de réformes ne pourront être acceptées et validées par les Français que si on est largement dans la concertation, la co-construction et que la solution s'impose à la fin comme une évidence."
"Nous sommes en train de vivre un moment majeur de l'histoire de notre nation qui se prête à la refondation d'un nouveau modèle et le président de la République a le courage de le faire."
Olivier Bechtà franceinfo
Un mois après la présidentielle et une semaine avant les législatives, il n'est pas aberrant de débattre plutôt que d'agir. "L'un n'empêche pas l'autre", a estimé Olivier Becht. "Le débat doit précéder l'action si on veut qu'elle soit comprise et acceptée. Nous allons agir dès le mois de juillet pour le pouvoir d'achat des Français. Il y aura une loi qui sera votée dès juillet et appliquée dès le mois d'août avec une rétroactivité sur le mois de juillet. Cela ne passera pas devant le Conseil national de la refondation."
Pourquoi une nouvelle assemblée ? ➡️ “Dans la démocratie locale, quand on a des conseils de quartier, ça ne veut pas dire que ce n’est pas le conseil municipal qui décide”, répond Olivier Becht. “La France ne s’est réformée que dans les crises, les guerres ou les révolutions.” pic.twitter.com/vxDJc2EcKn
— franceinfo (@franceinfo) June 5, 2022
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