Revivez l'élection de Michèle Rubirola comme maire de Marseille, après un conseil municipal mouvementé et le ralliement de Samia Ghali
Après le ralliement de Samia Ghali et de ses alliés, la cheffe de file du Printemps marseillais l'a emporté au second tour du vote du Conseil municipal.
Ce qu'il faut savoir
C'est finalement Michèle Rubirola qui succède à Jean-Claude Gaudin à la tête de Marseille. La candidate du Printemps marseillais a été élue par le conseil municipal, samedi 4 juillet, au terme d'une semaine complètement folle, et après avoir recueilli le plus de suffrages au second tour des élections municipales dimanche. Michèle Rubirola a finalement recueilli 51 voix, contre 41 pour Guy Teissier, le candidat LR. "Je suis soulagée et heureuse de savoir que la volonté de la majorité et du peuple de Marseille a été respectée", a-t-elle déclaré pour son premier discours comme maire, remerciant la maire du 8e secteur Samia Ghali, dont le ralliement avant le second vote samedi s'est avéré décisif.
Samia Ghali se rallie à Rubirola. Après une longue suspension de séance, et à quelques minutes du second tour de scrutin au conseil municipal, la sénatrice ex-PS a annoncé avoir pris "la décision de ne pas diviser les Marseillais, et de leur permettre d'avoir Michèle Rubirola comme maire". Les deux femmes se sont enlacées avant le vote. Samia Ghali a été nommée deuxième adjointe, après avoir demandé, vendredi lors des tractations, la place de première adjointe comme condition à son ralliement.
Le RN claque la porte. A peine ouverte, la séance du conseil a été perturbée par l'annonce du Rassemblement national de ne pas présenter de candidat et de ne pas participer au vote. Le candidat (RN) Stéphane Ravier a dénoncé les "tractations de ces derniers jours" et claqué la porte.
La majorité absolue redescend à 46 sièges. Malgré ses 38,3% de suffrages au second tour des élections municipales dimanche, loin devant les listes LR (30,8%), Michèle Rubirola, élue de 63 ans, médecin dans des quartiers populaires et écologiste de la première heure, n'est toujours pas assurée d'être la première femme à la tête de la deuxième ville de France. Avec le retrait du RN, la majorité absolue n'est plus à 51 sièges, mais à 46.
Des recours devant le tribunal administratif. Ce vote pourrait ne pas signer la fin de la saga municipale marseillaise. Trois candidats ont déposé vendredi des recours au tribunal administratif dénonçant des irrégularités et des fraudes dans deux secteurs remportés par les Républicains, indique France 3 Provence Alpes Côte d'Azur.