Municipales : la droite fait une percée historique en Seine-Saint-Denis
L'UMP et l'UDI ont conquis des bastions communistes comme Saint-Ouen et Bobigny.
La vague bleue a balayé la gauche jusque dans ses bastions. En Seine-Saint-Denis, un département où les élections municipales se règlent d'habitude entre communistes et socialistes, la droite a fait une percée historique dimanche 30 mars, enlevant plusieurs mairies au Parti communiste.
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C'est dans la préfecture du département que le coup est le plus rude pour la gauche. L'UDI Stéphane de Paoli est élu maire de Bobigny, ville communiste depuis… 1919. Ce protégé de Jean-Christophe Lagarde, maire de la ville voisine de Drancy, l'a emporté avec 54% des voix, contre seulement 46% pour la maire sortante, Catherine Peyge.
Bastion du PCF depuis la fin de la seconde guerre mondiale, Saint-Ouen tombe également dans l'escarcelle de la droite. Willliam Delannoy (53%) bat la maire sortante Jacqueline Rouillon. Le Blanc-Mesnil et Livry-Gargan passent également à droite. L'UMP reprend aussi deux villes perdues en 2008, Villepinte et Aulnay-sous-Bois.
Les communistes se consolent à Montreuil et Aubervilliers
Le Parti communiste a tout de même des raisons de se réjouir. Il fait son retour à Montreuil, ville perdue au profit des Verts en 2008, avec Patrice Bessac, et à Aubervilliers, mairie que le PS avait conquise de justesse il y a six ans. Les communistes repoussent même les assauts socialistes à Saint-Denis, avec la victoire de Didier Paillard (50,5%) face au député Mathieu Hanotin (49,5%).
Le seul motif de satisfaction pour le PS vient de Bagnolet, où son candidat Tony Di Martino (35,56%) l'emporte sur le communiste Laurent Jamet (31,36%). Quant à EELV, le parti a perdu Montreuil, mais garde Sevran, où Stéphane Gatignon repart pour un nouveau mandat avec 50,55% contre 31,31% pour Clémentine Autain, la candidate du Front de gauche.
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