Ce qu'il faut retenir du discours de François Hollande, qui renonce à se présenter à la présidentielle
Le président de la République a annoncé, jeudi soir, qu'il ne briguerait pas un second mandat en 2017.
"J'ai décidé de ne pas être candidat à l'élection présidentielle." François Hollande a annoncé, jeudi 1er décembre, à 20 heures, lors d'une allocution télévisée de dix minutes, son choix de ne pas briguer un second mandat à l'Elysée. Il en a profité pour dresser un bilan nuancé de son quinquennat et pour livrer son regard sur l'élection à venir. Voici ce qu'il faut retenir de son discours.
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Son annonce
"Je suis conscient des risques que ferait courir une démarche, la mienne, qui ne rassemblerait pas largement autour d'elle, a déclaré François Hollande en fin de discours, d'une voix blanche, en butant sur les mots. Aussi, j'ai décidé de ne pas être candidat à l'élection présidentielle, au renouvellement de mon mandat." Juste avant, il avait indiqué que "l'exercice du pouvoir" ne lui avait "jamais" fait perdre sa "lucidité" sur ses chances, d'où son choix.
"Dans les mois qui viennent, mon seul devoir sera de continuer à diriger le pays, celui que vous m'avez confié en 2012, en m'y consacrant pleinement et dans le dévouement le plus total à la République", a conclu le chef de l'Etat.
Son appel au rassemblement de la gauche
Après avoir dévoilé sa décision, François Hollande a appelé à "un sursaut collectif" de "tous les progressistes, qui doivent s'unir dans ces circonstances". Estimant que "l'avenir du pays" est en jeu, il a dit ne pas vouloir "que la France soit exposée à des aventures qui seraient coûteuses et même dangereuses pour son unité, sa cohésion et ses équilibres sociaux".
Disant "respecter la personne et le parcours de François Fillon", le chef de l'Etat a critiqué le projet du candidat de la droite, qui "met en cause notre modèle social et nos services publics, sans aucun bénéfice, au contraire, pour notre économie, et avec un risque d'aggravation des inégalités". Evoquant l'extrême droite, il a dénoncé le protectionnisme, "le plus grand danger", qui conduirait à "un désastre pour les travailleurs français".
Son testament politique
Avant d'annoncer son choix, pendant de longues minutes, le président de la République a dressé le bilan de son quinquennat. Il s'est notamment vanté d'un "modèle social conforté", de comptes publics "assainis", d'une Sécurité sociale "à l'équilibre" et d'une dette du pays "préservée". Il a mentionné la loi sur le mariage pour tous, la signature de l'accord mondial sur le climat lors de la COP21 à Paris, en décembre 2015, et l'engagement armé de la France "au Mali, en Centrafrique, en Irak, en Syrie" contre le terrorisme.
François Hollande a nuancé le tableau, en rappelant son "engagement majeur" de "faire baisser le chômage". "Les résultats arrivent plus tard que je ne les avais annoncés, j'en conviens, mais ils sont là", a-t-il avancé. Puis il a confessé "un seul regret", celui d'avoir "proposé la déchéance de nationalité". "Je pensais qu'elle pouvait nous unir alors qu'elle nous a divisés", a-t-il concédé.
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