Présidentielle : Benoît Hamon observe une minute de silence en hommage au policier tué lors de l'attentat sur les Champs-Elysées

Article rédigé par Vincent Daniel, Louis Boy, Yann Thompson
France Télévisions
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Benoît Hamon, le 19 avril 2017, à Paris, lors d'un meeting de campagne pour l'élection présidentielle. (JULIEN MATTIA / NURPHOTO / AFP)

Contrairement à Marine Le Pen, Emmanuel Macron ou François Fillon, Jean-Luc Mélenchon, lui, a décidé de ne pas suspendre sa campagne, après l'attaque contre des policiers jeudi soir à Paris.

Ce qu'il faut savoir

Le dernier jour de campagne est souvent un moment de soulagement pour les candidats, mais ce vendredi 21 avril, à deux jours du premier tour de l'élection présidentielle, l'ambiance est lourde dans les équipes de campagne. L'attentat perpétré la veille au soir sur les Champs-Elysées à Paris a brutalement imposé le thème du terrorisme dans l'agenda, bouleversant le programme du dernier jour de campagne de nombreux prétendants à l'Elysée.

Marine Le Pen a donné une conférence de presse, réclamant notamment le rétablissement des frontières et "une expulsion immédiate des fichés S étrangers", bien que l'auteur de l'attaque soit un Français qui ne faisait pas l'objet d'une fiche S. "Tout a été fait pour que nous perdions la guerre contre le terrorisme", a-t-elle déclaré.

François Fillon s'est exprimé ensuite. "Il faut changer d'échelle, nous réarmer sur les voies sécuritaires, militaires et diplomatiques", a-t-il précisé."Il faut apprendre à re-aimer la nation (...) notre ennemi à un nom : l'slamisme radical, il a un visage celui de la haine, il n'a qu'une obsession, la terreur. Notre réponse doit être globale et totale. C'est eux ou nous."

 Emmanuel Macron a lui aussi pris la parole. "C'est la démocratie qui est visée", a déclaré le candidat d'En marche, rappelant qu'il a annulé deux rassemblements publics "par décence". "Je serai implacable dans le combat pour votre protection", a promis l'un des favoris des sondages. "Ne cédez rien à la peur, à la division, à l'intimidation", a-t-il lancé.

Le Premier ministre Bernard Cazeneuve s'est à son tour exprimé pour accuser Marine Le Pen d'"instrumentaliser" l'attentat et dénoncer les propositions de la candidate du Front national en matière de lutte contre le terrorisme. Le chef du gouvernement a également critiqué le bilan de l'ancien Premier ministre François Fillon en matière de sécurité et de défense.

• Jean-Luc Mélenchon a décidé de ne pas suspendre sa campagne, contrairement à Marine Le Pen, François FIllon et Emmanuel Macron. "Les valeurs républicaines exigent que l'on achève dignement cette campagne", a déclaré le candidat de la France insoumise, vendredi après-midi lors d'une allocution en direct sur YouTube. Et il a dit souhaiter "que cessent les polémiques".

Benoît Hamon a observé une minute de silence en hommage au policier tué, en préambule à son discours de campagne depuis Carmaux, la ville natale de Jean Jaurès dans le Tarn. "Je refuse de faire ce cadeau aux terroristes, aux fanatiques, aux ennemis de la démocratie, de mettre en parenthèse, justement, la démocratie", a expliqué le candidat socialiste.