Manuel Valls critique la "désertion" d'Emmanuel Macron : "Moi, j'ai un principe, c'est la loyauté"

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Au lendemain de la démission d'Emmanuel Macron, Michel Sapin l'a remplacé comme ministre de l'Economie, et cumulera cette fonction avec celle de ministre des Finances.

Ce qu'il faut savoir

Emmanuel Macron, qui a quitté le ministère de l'Economie, a été remplacé, mercredi 31 août, par Michel Sapin, qui cumule la fonction de ministre de l'Economie avec celle de ministre des Finances qu'il occupait déjà. Le nouveau concurrent potentiel pour François Hollande en 2017, qui n'a pas encore annoncé sa candidature, a été taclé par Manuel Valls. "Moi, j'ai un principe : c'est la loyauté" envers le président comme envers les Français, a lancé le Premier ministre lors d'un déplacement à Evry (Essonne). "Dans ce moment-là, on ne peut pas partir, on ne peut pas déserter."

 Hollande ironise sur son ancien protégé. Le président de la République, plus mesuré que son Premier ministre, a estimé qu'"on ne peut rien faire tout seul", référence à peine voilée au mouvement lancé par Emmanuel Macron en vue de l'élection présidentielle. Plus tôt, en Conseil des ministres, François Hollande avait appelé les membres du gouvernement à être "engagés" dans une "action collective".

Passation de pouvoirs entre Macron et Sapin. La cérémonie a eu lieu vers 9 heures, à Bercy. "Nous n'avons pas tout réussi, nous n'avons pas tout terminé, il reste beaucoup de choses à faire", a déclaré Emmanuel Macron. "Les circonstances que nous vivons imposent de prendre des risques, et, si j'ose cette métaphore : de prendre la mer. (...) Je me devais de prendre la mer avec une embarcation plus frêle", a-t-il ajouté.

Arrivée d'un quatrième secrétaire d'Etat. Il doit aider Michel Sapin à assumer le portefeuille de l'Economie. Trois secrétaires d'Etat existent déjà auprès du ministère de l'Economie et des Finances, pour le Budget, le Numérique ainsi que le Commerce et l'Artisanat. Le nom de la nouvelle recrue n'a pas encore été dévoilé.

La gauche critique, la droite ironise. "C'est un coup de bambou" pour le chef de l'Etat, a regretté un ministre, "un Kinder surprise pour convenance personnelle", a taclé le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis. "Pourquoi maintenant ? Qu'est-ce qui justifie cette pagaille supplémentaire ?" a ironisé Nicolas Sarkozy.