L'islam sera un "enjeu électoral" en 2017, déplore Manuel Valls
Le Premier ministre a estimé qu'il y avait "deux manières de débattre de l'islam", l'une "stigmatisante" et l'autre "apaisante", lors d'un forum organisé à l'Assemblée nationale.
Manuel Valls a appelé à ne pas faire de l'islam "un enjeu électoral" lors de l'élection présidentielle de 2017. Mais il s'est montré résigné face à une tendance qui est, selon lui, inévitable. "Je ne suis pas naïf (...), je sais que ça sera un enjeu électoral, à tous points de vue et pour beaucoup de monde", a-t-il regretté, lundi 22 juin, pendant un forum organisé à l'Assemblée nationale sur le thème "République et islam : ensemble, relevons le défi".
Le chef du gouvernement accuse également "l'extrême droite et les salafistes" d'une "complicité" de fait pour susciter le "rejet et la peur" au sujet de la deuxième religion de France. En arrivant au forum, il a estimé qu'il y avait "deux manières de débattre de l'islam", l'une "stigmatisante" et l'autre "apaisante".
Le locataire de Matignon a dénoncé les "extrémistes religieux ou politiques" : "La peur et le rejet jaillissent de la méconnaissance mais aussi de la manipulation des intégristes, des extrémistes religieux ou politiques, ceux-là mêmes qui n'ont aucun intérêt à laisser s'épanouir un islam vivant et moderne en termes de liberté, d'égalité et de laïcité."
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