Présidentielle 2022 : un périmètre de sécurité instauré à Paris pour la soirée électorale de dimanche
La préfecture de police de la capitale a publié un arrêté préfectoral vendredi pour sanctuariser une zone autour de la tour Eiffel, où Emmanuel Macron a prévu de prendre la parole dans la soirée de dimanche, à l'issue du second tour de l'élection présidentielle.
C'est une "soirée susceptible de constituer une cible privilégiée et symbolique" pour la menace terroriste. La préfecture de police de Paris a décidé d'instituer "un périmètre de protection" dimanche 24 avril, à l'occasion du second tour de la présidentielle, en raison des risques d'attentats lors de la soirée électorale. L'arrêté, disponible sur le site de la préfecture, a été pris vendredi. Ce périmètre sera érigé tout autour de la tour Eiffel, du quai Branly à l'avenue Gustave-Eiffel, à proximité du Champ-de-Mars, où Emmanuel Macron doit s'exprimer à l'issue des résultats, quels qu'ils soient. Ce vaste jardin public est situé dans le 7e arrondissement de Paris.
Circulation réglementée et "filtrages"
Le périmètre est en vigueur à partir de dimanche 17 heures et est valable jusqu'à lundi 4 heures du matin. Quatre brigades d'information de la voie publique sont prévues. Deux points d'accès, avec des "filtrages", sont prévus, car la circulation au sein de ce périmètre sera réglementée. Au sein de cette zone, sont interdits "le port, le transport et l'utilisation" des feux d'artifice et des armes à feu, y compris "factices", et des bouteilles en verre. L'alcool et les "animaux dangereux" y seront également prohibés. Les riverains sont invités à se manifester pour pénétrer dans le périmètre. Les policiers sont autorisés à procéder à des fouilles et "à des palpations de sécurité".
De son côté, en cas de victoire dimanche, l'équipe de Marine Le Pen, la candidate du Rassemblement national, a prévu qu'elle irait rejoindre le pavillon d'Ermenonville, dans le bois de Boulogne les 13 bus de sa campagne floqués à son effigie. Ils convergeront vers la capitale, d'abord vers l'Arc de Triomphe, puis la place de la Concorde, selon le directeur adjoint de sa campagne, Jean-Philippe Tanguy. Mais aucun dispositif spécial n'est organisé pour le moment sur ce parcours. Selon une source policière, de "gros débordements" ne sont pas pressentis et seules trois compagnies de CRS sont prévues en cas de victoire de Marine Le Pen.
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