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Présidentielle de 2017 : Marine Le Pen (FN) "n'a aucune chance"

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Marine Le Pen (FN) "n'a aucune chance"
Marine Le Pen (FN) "n'a aucune chance" Marine Le Pen (FN) "n'a aucune chance" (France 3)
Article rédigé par franceinfo
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Les invités du Grand Soir 3 débattent de l'implantation du vote FN en France et des perspectives pour le FN en 2017.

Hervé Le Bras, démographe et historien, revient sur l'histoire du vote FN. "Dès 1984, toute la bande nord-est du pays, le rivage méditerranéen et la vallée moyenne de la Garonne votaient beaucoup plus FN qu'ailleurs. Ça reste imperturbablement. Encore maintenant, le vote FN est deux fois plus élevé dans le Nord et en PACA que dans l'Ouest. Ce sont les régions les plus atteintes par la modernité. Et l'immigration est devenue le bouc émissaire. Il n'y a même plus besoin d'immigrés pour avoir peur de l'immigration. Et Cécile Alduy, membre de l'Observatoire des radicalités politiques, de compléter : "L'immigration reste un des facteurs décisifs du choix de voter FN dans le Nord comme en PACA, mais les motivations sociologiques et les traditions de vote qui précédent ces choix peuvent être différentes avec, dans le Nord la désindustrialisation, et dans le Sud la décolonisation et l'arrivée des Harkis et un électorat déjà captif par le poujadisme, qui explique l'implantation du FN.

Marine Le Pen a fait du Jean-Marie Le Pen

"Le spectre du vote FN est assez large, la dominante provient de la classe populaire supérieure et la classe moyenne", estime le directeur d'études à l'Ined Hervé Le Bras. Pour Cécile Alduy, enseignante à l'université américaine de Stanford, "lors des ces régionales, Marine Le Pen est revenue à un discours très traditionnel pour le FN. Les mots qu'elle a le plus utilisés sont : frontière, sécurité, islamiste, nation. Elle est revenue à un corpus très classique de Jean-Marie Le Pen. On a remis à l'honneur un discours très radical, très violent". Enfin, pour la présidentielle de 2017, Hervé Le Bras est pessimiste pour Marine Le Pen : "La résistance au FN au second tour est bien établie. Il y a un rejet très très fort du FN. Même à droite, il y a un front républicain caché, qui ne veut pas se montrer pour ne pas avantager la gauche".

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