Présidentielle : finalement, le revenu "universel" de Benoît Hamon ne sera pas versé à tous les jeunes
Contrairement au projet initial, le revenu universel imaginé par Benoît Hamon serait versé aux 18-25 ans sous conditions de ressources.
Benoît Hamon n'en finit plus de modifier son projet de revenu universel. Après l'avoir déjà largement retoilettée ces derniers jours par rapport à sa version initiale, le candidat PS à la présidentielle a une nouvelle fois amendé sa mesure phare, jeudi 9 mars, sur le plateau de L'Emission politique, sur France 2.
Face au journaliste économique François Lenglet, Benoît Hamon a indiqué pour la première fois que tous les jeunes de 18 à 25 ans ne toucheraient pas le revenu universel.
"Si vous sortez d'HEC et que vous êtes à 3 000 euros..."
Dans une interview au Monde publiée plus tôt dans la journée, Benoît Hamon déclarait pourtant que "les jeunes de 18 à 25 ans, quel que soit leur statut, bénéficieront d'une autonomie nouvelle et d’un gain net de pouvoir d’achat", de même que "tout travailleur qui perçoit un salaire net jusqu’à 1,9 smic mensuel".
Mais sur France 2, le candidat socialiste, interrogé sur le fait de savoir si les 5,3 millions de jeunes de cette tranche d'âge toucheraient tous 600 euros par mois, a répondu négativement. "Pas tous ! Si vous sortez d'HEC et que vous êtes à 3 000 euros, vous êtes au-dessus de 1,9 smic !", a-t-il souligné.
"Comme les salariés, les jeunes bénéficieront d'une mesure qui est de 600 euros (quand ils sont étudiants), ou d'un peu moins (quand ils ont un petit boulot), a-t-il poursuivi. "Mais pour ceux qui à 23 ans ou à 24 ans ont un travail", c'est bien le régime imaginé pour les salariés qui s'appliquera.
"D'autres étapes" prévues après son élection
La mesure, qui se voulait initialement universelle, et versée aux jeunes "sans conditions de ressources", est désormais fonction des revenus. "Pour un étudiant qui travaillerait un jour sur cinq, le gain net sera de 500 euros" par mois, a précisé le candidat.
Benoît Hamon chiffre la première étape de ce projet à "35 milliards d'euros", un coût bien moindre que les 300 milliards d'euros annoncés à l'automne lorsqu'il voulait verser un revenu de 750 euros par mois à tous les Français. Mais "derrière", assure-t-il, "il y a d'autres étapes". S'il est élu, le candidat du PS veut ainsi réunir "une conférence citoyenne, sociale, pour en discuter".
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