Primaire de la droite et du centre : "Il va falloir qu'on trouve un terrain d'entente et la meilleure solution est la primaire" estime un élu LR
Hervé Morin, Valérie Pécresse, Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez appellent à une primaire ouverte de la droite et du centre.
"Les LR ne peuvent pas gagner seul évidemment, mais les autres candidats ne peuvent pas gagner sans les LR, donc il va falloir qu'on trouve un terrain d'entente et la meilleure solution est quand même la primaire de la droite et du centre", observe Daniel Fasquelle, maire du Touquet-Paris-Plage et trésorier du parti Les Républicains, lundi 5 juillet sur franceinfo alors que Hervé Morin, Valérie Pécresse, Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez appellent à une primaire ouverte de la droite et du centre dans une tribune publiée dans Le Figaro.
franceinfo : Êtes-vous, vous aussi, favorable à une primaire ouverte de la droite et du centre en vue de la présidentielle de 2022 ?
Daniel Fasquelle : Il est évident que si l'on veut, à la fin, n'avoir qu'un seul candidat de la droite et du centre, ça passe par une procédure, qu'on l'appelle primaire ou départage comme dit Gérard Larcher, que d'ailleurs Christian Jacob a prévu puisqu'il doit y avoir un congrès national Les Républicains fin septembre pour définitivement trancher sur la façon dont nous allons choisir notre candidat. On va déjà en parler dès demain en bureau politique. Moi, c'est une formule qui me va très bien parce que les LR ne peuvent pas gagner seul évidemment, mais les autres candidats ne peuvent pas gagner sans les LR, donc il va falloir qu'on trouve un terrain d'entente et la meilleure solution est quand même la primaire de la droite et du centre. Une primaire ouverte pour que nos électeurs tranchent et choisissent le meilleur de nos candidats pour la présidentielle.
Le président des Républicains Christian Jacob plaide pour une sorte de sondage sur 15 000 personnes. Est-ce compatible ?
Christian Jacob propose deux enquêtes d'opinion approfondies, qui ne porteront pas que sur les candidats potentiels mais aussi sur les idées de la droite, sur ce qu'attendent les Français de notre candidat en septembre et en octobre. Il n'a jamais dit que ces enquêtes allaient remplacer une procédure de sélection de notre candidat. Il a toujours dit que s'il y avait un candidat naturel, bien évidemment on se rangerait derrière lui, mais que si ce n'était pas le cas, et c'est la mission de Jean Léonetti, on mettrait en place une procédure de départage, de primaire, appelez-la comme vous voulez. Il y a peut-être une différence, une nuance quant au calendrier entre ceux qui ont signé cette tribune et ce que propose Christian Jacob mais sur le fond il n'y a pas véritablement de contradiction.
N'avez-vous pas peur de reproduire le résultat de la primaire de la droite et du centre lors de la dernière présidentielle ? François Fillon avait été choisi mais n'avait pas réussi à se qualifier pour le second tour.
Moi, je suis favorable à une primaire ouverte de la droite et du centre. Il faut tirer les leçons de la dernière primaire, notamment quant à la capacité qu'on doit avoir à bien souder les équipes qui ont soutenu les différents candidats après l'élection. Mais, très franchement, ce n'est pas les difficultés d'organisation internes qui ont fait échouer notre candidat. On sait très bien que ce sont les "affaires" qui, à la fin, ont abîmé la candidature de François Fillon. Au sortir de la primaire, François Fillon était largement en tête des candidats pour la présidence de la République. Donc, non, franchement je trouve que ce serait tout à fait injuste et un raccourci que je ne partage pas de laisser entendre que c'est la primaire qui nous a fait échouer lors de la dernière élection présidentielle.
Pourquoi ne pas directement vous ranger derrière Xavier Bertrand, qui est le seul candidat déclaré pour l'instant ?
J'ai beaucoup d'estime pour Xavier Bertrand. D'ailleurs je suis depuis une semaine à ses côtés au Conseil régional des Hauts-de-France et c'est un formidable président de région. Moi, je souhaite que Xavier Bertrand participe à cette primaire de la droite et du centre, à moins qu'elle soit inutile parce que Xavier Bertrand ou un autre se serait définitivement détaché d'ici le mois de septembre, il ne faut jamais exclure cette possibilité. Donc si Xavier Bertrand a "tué le match" d'ici septembre ou octobre, on se rangera tous derrière lui, par contre si, dans les enquêtes d'opinion notamment, on s'aperçoit que le match n'est pas tranché, il faudra trouver une règle et moi je souhaite à ce moment-là qu'il participe à cette procédure de départage. Celui qui sortira vainqueur de la primaire de la droite et du centre aura le soutien des Républicains, du Nouveau centre, de l'ensemble des formations qui auront participé à la primaire de la droite et du centre, il en sortira d'autant plus fort. Je crois que c'est comme ça qu'il faut voir cette primaire comme un point de passage obligé mais il faut avoir la certitude d'avoir derrière soi l'ensemble des élus Les Républicains. Je crois que nous sommes condamnés à travailler, à nous entendre, à créer ce collectif et à trouver une règle qui permette de mettre tout le monde d'accord.
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