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Réforme des institutions : le projet d'Emmanuel Macron ne séduit pas les parlementaires de l'opposition

Le Président a annoncé lundi qu'il voulait réformer les institutions : réduction du nombre de parlementaires, utilisation du référendum, introduction d'une dose de proportionnelle... Ces mesures ne font pas l'unanimité chez les parlementaires.

Article rédigé par Matthieu Mondoloni, franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Les députés et sénateurs se sont réunis en Congrès à Versailles pour écouter le discours du président de la République, lundi 3 juillet. Il a notamment proposé une réforme des institutions.  (ERIC FEFERBERG / POOL)

C'est l'une des annonces du président de la République Emmanuel Macron, lundi 3 juillet, devant les parlementaires réunis en Congrès à Versailles : la réforme des institutions. Le chef de l'État veut transformer en profondeur les institutions politiques de la Ve République. Réduction du nombre de parlementaires, utilisation du référendum, introduction d'une dose de proportionnelle... Ces mesures n'ont pas convaincu tous les parlementaires présents à Versailles. 

Venir face aux députés et aux sénateurs pour leur dire qu'il voulait diminuer leur nombre et contourner leur avis en utilisant plus souvent le référendum : il fallait oser. Emmanuel Macron l'a fait mais aussitôt son discours terminé, les réactions n'ont pas manqué sur ce sujet. "Je crois que c'est le type même de la fausse bonne idée", tacle d'emblée le chef de file des députés du Parti socialiste, Olivier Faure. Il n'envisage pas que l'on ampute le nombre des parlementaires d'un tiers, notamment quand il s'agit des députés. "On va avoir des parlementaires avec des circonscriptions qui seront gigantesques, qui feront parfois tout un département." Selon lui, ces députés ne pourront plus être des élus de proximité.

La proportionnelle pas plus appréciée

Autre réforme souhaitée par le chef de l'État : instaurer une dose de proportionelle aux élections législatives et sénatoriales. Cette idée ne séduit pas le sénateur Les Républicains de la Manche, Philippe Bas. "Plus vous ferez de la proportionnelle, plus vous aurez un paysage politique éclaté." Pour sa collègue de Seine-Maritime, la sénatrice UDI Catherine Morin-Desailly, c'est le mélange des genres entre l'exécutif et le législatif qui ne passe pas.

Ce qui m'a gênée, (...) c'est venir un peu nous dire qu'on a à faire, la façon dont on a à faire la loi et contrôler l'application de la loi. C'est notre boulot !

Catherine Morin-Desailly, sénatrice UDI de Seine-Maritime

à franceinfo

Seuls les parlementaires de La République En Marche ont applaudi à cette réforme des institutions qui les concerne directement, même la partie qui consiste à contourner leur avis en soumettant un projet de loi au peuple par référendum. Les autres députés et sénateurs ont eux voulu rappeler à Jupiter que Versailles n'était pas l'Olympe. 

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